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VIDÉO. Dominique de Villepin :« Nous avons, en grande partie, enfanté Daech (Etat Islamique)

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L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a récusé dimanche, à contre-courant d'une grande partie de la classe politique française, l'idée "d'être en guerre" car "c'est faire le jeu de l'ennemi" et risque de "pousser le pays à la guerre civile".

"On ne fait pas la guerre aux terroristes", "parce que je ne veux pas faire le jeu de l'ennemi", a-t-il affirmé, alors que le Premier ministre Manuel Valls et l'opposition utilisent abondamment ce terme depuis les attentats de vendredi soir.

"Le piège qui nous est tendu c'est l'idée que nous devons faire la guerre", a-t-il prévenu lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. "Une guerre ce sont deux Etats et deux armées qui se confrontent", a-t-il justifié et "nous légitimons à travers cette idée de guerre qu'ils sont en guerre, qu'ils ont des objectifs de guerre". "Cette approche n'est pas la bonne", a-t-il ajouté.

"Ils veulent nous diviser et pousser notre pays à la guerre civile", a-t-il argumenté. Ce n'est pas "parce qu'une bande d'assassins fanatiques vous déclare la guerre que vous tombez dans le piège de la surenchère".

"Ces attentats sont en grande partie liés à un processus historique qui s'est accru avec les interventions en Afghanistan, en Irak, en Libye, et ailleurs et qui ont toutes rajouté de l'huile sur le feu", a-t-il analysé.

"Tirons les leçons de l'expérience: les choses n'ont fait que s'aggraver en 10 ans, les choses sont pires en Libye, en Afghanistan, en Irak", a-t-il lancé, lui qui lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères s'était prononcé en 2003 contre la guerre en Irak.

"Quelle est le sens de la guerre totale? On va aller jusqu'au bout pour détruire une organisation terroriste. Cette organisation a toute les chances, à partir de là, parce que nous allons mobiliser une partie des opinions publiques et des peuples au Moyen-Orient contre nous d'accroitre une contamination encore plus grande", a-t-il mis en garde.

Sur la Syrie, il ne demande "pas le retrait", "même si j'ai la conviction que ce n'est pas la bonne solution, c'est le choix qui a été fait je le respecte". "La priorité, c'est éliminer Daesh" et pour ce faire "discuter avec le régime de Bachar (al-Assad) (...)".

Il a qualifié de "sage" la décision de François Hollande de décréter l'état d'urgence.






AFP

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