Le président syrien Bachar al-Assad, dont la France réclame le départ, s'est démarqué samedi de l'élan général de solidarité après le carnage à Paris, en soutenant que la politique française en Syrie avait contribué à "l'expansion du terrorisme".
Le président français a reconnu, dans une interview au Monde l'existence des livraisons d'armes à l'opposition qu'il qualifie de modérée et non djihadiste. Selon une source officielle cité par ledit journal, plusieurs livraisons ont été effectuées l'an dernier par des voies clandestines. Le matériel comprenait notamment des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », tels que des explosifs. D'après cet interlocuteur, qui souhaite conserver l'anonymat, ces livraisons sont assez identiques à celles qui sont faites actuellement aux combattants kurdes des peshmergas. « Il s'agit d'armements immédiatement utilisables, qui ne nécessitent ni formation ni maintenance », dit-il.
Par ailleurs, Interviewé dans le 20 heures de France 2, avant quelques mois, le président syrien accuse la France de soutenir les terroristes. «C'est vous qui avez aidé les terroristes (...) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes? (...) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays.» Dans un entretien exclusif accordé au Figaro en septembre 2013, le dirigeant syrien avait déjà mis la France en garde. «Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi.»
Selon le président syrien, "Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France dans la région ont contribué à l'expansion du terrorisme", a indiqué M. Assad devant une délégation française dirigée par le député Thierry Mariani (opposition). "La France a connu (vendredi) ce que nous vivons en Syrie".
Le conflit en Syrie a été déclenché en mars 2011 par la répression par le régime Assad des manifestations pacifiques réclamant des réformes dans le sillage du Printemps arabe. Ces manifestations ont dégénéré en rébellion armée avant de devenir une guerre civile qui a favorisé l'émergence des jihadistes dont l'EI en 2013.
- "On avait averti" -
Le régime Assad considère pêle-mêle comme "terroristes" tous les rebelles et jihadistes. L'opposition syrienne quant à elle affirme que l'EI a volé sa "révolution" contre M. Assad et que le groupe jihadiste "sert" le régime syrien.
"On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a 3 ans, on avait dit ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. Malheureusement les responsables européens n'ont pas écouté", a dit M. Assad samedi.
Le président français a reconnu, dans une interview au Monde l'existence des livraisons d'armes à l'opposition qu'il qualifie de modérée et non djihadiste. Selon une source officielle cité par ledit journal, plusieurs livraisons ont été effectuées l'an dernier par des voies clandestines. Le matériel comprenait notamment des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », tels que des explosifs. D'après cet interlocuteur, qui souhaite conserver l'anonymat, ces livraisons sont assez identiques à celles qui sont faites actuellement aux combattants kurdes des peshmergas. « Il s'agit d'armements immédiatement utilisables, qui ne nécessitent ni formation ni maintenance », dit-il.
Par ailleurs, Interviewé dans le 20 heures de France 2, avant quelques mois, le président syrien accuse la France de soutenir les terroristes. «C'est vous qui avez aidé les terroristes (...) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes? (...) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays.» Dans un entretien exclusif accordé au Figaro en septembre 2013, le dirigeant syrien avait déjà mis la France en garde. «Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi.»
Selon le président syrien, "Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France dans la région ont contribué à l'expansion du terrorisme", a indiqué M. Assad devant une délégation française dirigée par le député Thierry Mariani (opposition). "La France a connu (vendredi) ce que nous vivons en Syrie".
Le conflit en Syrie a été déclenché en mars 2011 par la répression par le régime Assad des manifestations pacifiques réclamant des réformes dans le sillage du Printemps arabe. Ces manifestations ont dégénéré en rébellion armée avant de devenir une guerre civile qui a favorisé l'émergence des jihadistes dont l'EI en 2013.
- "On avait averti" -
Le régime Assad considère pêle-mêle comme "terroristes" tous les rebelles et jihadistes. L'opposition syrienne quant à elle affirme que l'EI a volé sa "révolution" contre M. Assad et que le groupe jihadiste "sert" le régime syrien.
"On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a 3 ans, on avait dit ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. Malheureusement les responsables européens n'ont pas écouté", a dit M. Assad samedi.