Il dispose en son compte de trois (03) albums qui ont fait de lui la star du rap kabyle, Karim OSM, est ce jeune rappeur, issu d'Akbou de la wilaya de Béjaia. Il a su conquérir le cœur d'un bon nombre d'amoureux de la musique, surtout depuis la présidentielle algérienne de 2014 qui lui a offert l’occasion de parler de tous les maux et de ce que ressent la population tout bas. Karim OSM raconte sur les lignes de votre journal Kabylie-News, comment a-t-il séduit son public à qui il tient fortement, et aussi de ce qui l'encourage à chanter encore.
Pour commencer, qui est Karim OSM ?
Bonjour, de prime abord je suis un jeune parmi comme d’autres jeunes du pays, et je chante le rap fusion en kabyle.
Le Rap Kabyle, un nouveau style de musique. Qu’est-ce qui vous a inspiré à vous lancer dans cette musique ?
En vérité, je nourrissais cette passion de devenir rappeur dès mon jeune âge. Mon rêve était, depuis mon enfance, de devenir un grand artiste.
Et comment avez-vous commencé ?
J’étais ce genre de jeunes qui aimait écrire. J’ai même abandonné mes études pour me mettre dans la chanson, et dans le but d’entamer une carrière artistique. Par la suite, j’ai commencé à me mettre sur le terrain, en réalisant des concerts de rue, où ma première scène s’était déroulée dans mon quartier, et c’est à partir de là que j’ai décidé de sortir mon 1er album.
Mise à part vos clips qui ont fait un tollé d’admiration, comptez-vous d’autres albums dans votre compteur ?
Oui, j’ai en mon compteur trois (03) albums. Le premier, qui m’a permit d’emboiter le 1er pas dans ce monde d’art, a été publié un 21 juin 2008, et que j’ai intitulé « Mon Rap ». Ensuite, le 2ème a été publié le 26 mai 2012, pour finir, jusque-là avec un 3ème qui est récemment sorti le 15 avril de l’année en cours.
Beaucoup de nouveaux styles ont intégrés la chanson Kabyle. Pensez-vous que c’est un avantage de ramper avec la chanson traditionnelle, ou est-ce subversif pour notre culture ?
A vrai dire, chaque artiste qui apporte une touche spéciale et propre à la chanson kabyle contribue à l’améliorer. Et ce cela qui fait que notre culture soit aussi riche aujourd’hui.
Dans l’une de vos chansons vous avez farouchement accablé le système politique algérien. Le rap engagé serait bien votre style préféré, ou vous nous cachez d’autres titres sur d’autres thèmes ?
Chômage, désespoir, immigration clandestine (harraga) sont les éléments dont j’ai parlé. Effectivement, j’ai touché à tout cela, parce qu’ils sont les ingrédients qui ont ruiné notre pays. Je ne peux pas cacher le soleil avec le tamis, comme l’on dit. Et donc, j’essaye à chaque fois de résumer tout cela dans une chanson, j’essaye surtout de raconter ce que ressent la population…
Pensez-vous, comme le prétendent beaucoup de vos fans, que vous êtes le porte-flambeau de cette nouvelle génération dans votre domaine ?
Vous savez, j’essaye toujours de donner le meilleur de moi-même dans mes chansons, sans pour autant éviter de m’éloigner du quotidien des gens, je raconte de qu’ils vivent. Et donc, pour cette question, je crois qu’il vaudrait mieux que je laisse mes admirateurs d’en juger.
Comptez-vous, un jour, faire une tournée en Kabylie ?
J’ai fais une panoplie de sorties dans de nombreux village en Kabylie, et donc je reste à la disposition de ceux qui veulent toujours organiser des festivités de ce sens, s’ils m’appellent. Et pour faire une tournée, je pense que ce n’est pas le travail qu’une seule personne peut faire.
Qu’en est-il des projets de Karim OSM ?
Mon dernier album est sorti dans les bacs il y a mois en arrière (avril 2015 ndlr), et là je prépare, au même temps, un nouvel album pour l’an 2016, qui j’espère plaira encore aux amoureux de la musique.