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Malgré les tares qui la défigurent, l’autoroute est-ouest sera payante à partir de 2016

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L’autoroute est-ouest sera payante à partir de 2016, en dépit des nombreuses tares qui la défigurent et en rendent l’utilisation difficile, voire dangereuse pour les usagers. Les citoyens, déjà éprouvés par les aléas qui entourent la pratique de cette infrastructure après une inauguration en grande pompe, devraient mettre la main à la poche, encore une fois, pour accéder à un service très loin des standards internationaux.

En effet, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a annoncé jeudi à Oran la prochaine fusion de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) et de l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) en une seule entité et ce, dans la perspective de la programmation du système du péage.

Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite dans la wilaya d’Oran, le ministre a indiqué que son département est en phase de préparation du projet de fusion de l’ANA et de l’AGA en une seule entité chargée des deux missions, en prévision de la mise en service du système du péage.

Il a souligné que les démarches effectuées pour la programmation de l’opération de péage se déroulent dans de bonnes conditions et seront validées prochainement. Le ministre a insisté sur la nécessité de préparer l’ensemble des infrastructures et installations d’accompagnement avant la mise en service des futurs postes de péage. Ces installations, a-t-il expliqué, seront équipées en moyens selon les standards internationaux en termes de sécurité et de prestations de service, en plus des moyens de repos au profit des usagers de la route.

Des caméras de surveillance et autres équipements technologiques seront installés le long de l’autoroute est-ouest pour faciliter les opérations d’intervention des différents corps et services concernés, en plus des unités de surveillance et d’intervention relevant des travaux publics, en charge de la maintenance rapide du réseau routier, a ajouté le ministre.

Il a indiqué que la moitié des revenus de cette nouvelle agence des autoroutes qui sera chargée de la réalisation et de la gestion du réseau autoroutier sera destinée, entre autres, à la maintenance, à la rénovation et au développement de ses infrastructures et équipements. L’autre moitié des recettes du péage est destinée à rembourser les crédits octroyés par les banques.

« La charrue avant les bœufs »


L’autoroute est-ouest a été inaugurée officiellement en 2008 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Depuis, l’infrastructure ne cesse de constituer un vrai danger public pour les usagers qui l’empruntent quotidiennement.

La façade extérieure du tunnel T3 de Djebel Ouahch, un des grands ouvrages de cette autoroute, est sérieusement altérée. Un éboulement s’est produit en janvier 2014, soit 4 mois après son inauguration par le ministre des Travaux publics de l’époque, Amar Ghoul. Cet éboulement a provoqué sous l’effet de la panique un carambolage de plusieurs véhicules. Fort heureusement, il n’y a pas eu de victimes. Logiquement, il est construit pour résister à un séisme de magnitude 9.

Présentée comme le plus grand projet du siècle, l’autoroute est-ouest, non encore terminée cinq ans après la fin du délai de réalisation, se désagrège à certains endroits. Ayant coûté aux contribuables plus de 18 milliards de dollars, et entachée de malversations financières lors de sa réalisation, cette infrastructure routière ne cesse de faire parler d’elle au vu des tronçons entiers dégradés, tels le tronçon entre la sortie du tunnel de Djebahia et Lakhdaria.

Cette partie avait été réalisée par l’entreprise italienne Todini. Un fait qui illustre une fois de plus que ce tronçon d’autoroute, long de 101 km, traversant Bouira, a été tout bonnement bâclé.

A cela s’ajoutent les retards incommensurables dans la réalisation d’aires de repos et de relais autoroutiers, dotés de stations-service et autres commodités pour le confort des usagers de l’autoroute.

Les usagers de cette infrastructure déplorent également l’absence ou le manque de signalisation.

Quant à l’état de la clôture, il est tout simplement scandaleux. Outre l’état des matériaux utilisés pour sa réalisation qui laissent à penser que des malversations ont eu lieu, les clôtures érigées sur l’autoroute est-ouest n’offrent ni sécurité ni esthétique aux usagers.

Pourtant l’Etat dépense annuellement 90 milliards DA pour l’entretien des routes, selon les déclarations de l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi. Enfin, les normes ne seraient pas respectées lors de la réalisation de cette infrastructure, selon plusieurs indiscrétions.

L’autoroute est-ouest sera payante à partir de 2016, en dépit des nombreuses tares qui la défigurent et en rendent l’utilisation difficile, voire dangereuse pour les usagers. Les citoyens, déjà éprouvés par les aléas qui entourent la pratique de cette infrastructure après une inauguration en grande pompe, devraient mettre la main à la poche, encore une fois, pour accéder à un service très loin des standards internationaux.  En effet, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a annoncé jeudi à Oran la prochaine fusion de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) et de l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA) en une seule entité et ce, dans la perspective de la programmation du système du péage.  Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite dans la wilaya d’Oran, le ministre a indiqué que son département est en phase de préparation du projet de fusion de l’ANA et de l’AGA en une seule entité chargée des deux missions, en prévision de la mise en service du système du péage.  Il a souligné que les démarches effectuées pour la programmation de l’opération de péage se déroulent dans de bonnes conditions et seront validées prochainement. Le ministre a insisté sur la nécessité de préparer l’ensemble des infrastructures et installations d’accompagnement avant la mise en service des futurs postes de péage. Ces installations, a-t-il expliqué, seront équipées en moyens selon les standards internationaux en termes de sécurité et de prestations de service, en plus des moyens de repos au profit des usagers de la route.  Des caméras de surveillance et autres équipements technologiques seront installés le long de l’autoroute est-ouest pour faciliter les opérations d’intervention des différents corps et services concernés, en plus des unités de surveillance et d’intervention relevant des travaux publics, en charge de la maintenance rapide du réseau routier, a ajouté le ministre.  Il a indiqué que la moitié des revenus de cette nouvelle agence des autoroutes qui sera chargée de la réalisation et de la gestion du réseau autoroutier sera destinée, entre autres, à la maintenance, à la rénovation et au développement de ses infrastructures et équipements. L’autre moitié des recettes du péage est destinée à rembourser les crédits octroyés par les banques.  « La charrue avant les bœufs »   L’autoroute est-ouest a été inaugurée officiellement en 2008 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Depuis, l’infrastructure ne cesse de constituer un vrai danger public pour les usagers qui l’empruntent quotidiennement.  La façade extérieure du tunnel T3 de Djebel Ouahch, un des grands ouvrages de cette autoroute, est sérieusement altérée. Un éboulement s’est produit en janvier 2014, soit 4 mois après son inauguration par le ministre des Travaux publics de l’époque, Amar Ghoul. Cet éboulement a provoqué sous l’effet de la panique un carambolage de plusieurs véhicules. Fort heureusement, il n’y a pas eu de victimes. Logiquement, il est construit pour résister à un séisme de magnitude 9.  Présentée comme le plus grand projet du siècle, l’autoroute est-ouest, non encore terminée cinq ans après la fin du délai de réalisation, se désagrège à certains endroits. Ayant coûté aux contribuables plus de 18 milliards de dollars, et entachée de malversations financières lors de sa réalisation, cette infrastructure routière ne cesse de faire parler d’elle au vu des tronçons entiers dégradés, tels le tronçon entre la sortie du tunnel de Djebahia et Lakhdaria.  Cette partie avait été réalisée par l’entreprise italienne Todini. Un fait qui illustre une fois de plus que ce tronçon d’autoroute, long de 101 km, traversant Bouira, a été tout bonnement bâclé.  A cela s’ajoutent les retards incommensurables dans la réalisation d’aires de repos et de relais autoroutiers, dotés de stations-service et autres commodités pour le confort des usagers de l’autoroute.  Les usagers de cette infrastructure déplorent également l’absence ou le manque de signalisation.  Quant à l’état de la clôture, il est tout simplement scandaleux. Outre l’état des matériaux utilisés pour sa réalisation qui laissent à penser que des malversations ont eu lieu, les clôtures érigées sur l’autoroute est-ouest n’offrent ni sécurité ni esthétique aux usagers.  Pourtant l’Etat dépense annuellement 90 milliards DA pour l’entretien des routes, selon les déclarations de l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi. Enfin, les normes ne seraient pas respectées lors de la réalisation de cette infrastructure, selon plusieurs indiscrétions.
Le jeune Indépendant 

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