Le général à la retraite Hocine Benhadid n’est pas "du tout surpris" du départ du général de corps d’armée Mohamed Médiene dit Toufik de la tête du Département du renseignement et de sécurité (DRS). Dans l’émission "l'Entretien" de la webradio Radio M, il estime que le départ du général Toufik de la tête des services du renseignement n'est pas réellement le fait du président Abdelaziz Bouteflika mais de son frère Saïd…
"Ce n'est pas Bouteflika, le président, qui s'est séparé de Toufik, c'est Saïd Bouteflika qui l'a fait" en relevant qu’il y avait déjà eu en 2014 une "alliance" entre Saïd Bouteflika et le général Ahmed Gaïd-Salah pour neutraliser le général Toufik qui "n’a pas marché". "Les relations entre Bouteflika et Toufik ont été toujours marquées par la bonne entente malgré les interférences" a-t-il assuré en ajoutant que "Bouteflika sans Toufik n'est rien".
Le général Toufik n’était pas contre le quatrième mandat de Bouteflika, assure-t-il, ce n’est pas la raison de ses déboires. Selon lui, Saïd Bouteflika, qu’il traite de "malade mental" nourrit une véritable ambition de prendre le pouvoir et il devait "éliminer Toufik qui était, pour lui, le principal obstacle."
Toufik, explique-t-il, ne s’est pas opposé au changement de la Constitution, ni au 4ème mandat mais il était "contre la succession familiale, il était contre Saïd Bouteflika". Le général Benhadid met dans le même contexte le départ du général Bousteila, "un ancien qui ne se laisse pas manipuler facilement". Il prévoit que la prochaine "cible" de Saïd Bouteflika sera le chef d'état-major, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah qu’il cherchera à remplacer par le général Benali.
Le général Toufik, explique Hocine Benhadid, a déjà atteint l’âge de la retraite en 2003. Il aurait pu partir à ce moment-là. Il ne l’a pas fait. Il part aujourd’hui "après avoir été encerclé de tous bords ".
Benhadid dresse un bilan négatif du général Toufik, dernier membre du club des "décideurs" ou des "janvieristes". Ce sont les "mêmes", rappelle-t-il en mentionnant Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Lamari, Abdelmalek Guennaizia, Abbas Ghezaiel, Mohamed Touati).
"Il est parti sans avoir accompli sa mission qui consiste à rendre le pouvoir aux civils ou à qui de droit" et "il aurait pu le faire." souligne-t-il. Le général Toufik a commis, selon lui, des graves erreurs en laissant faire le changement de la Constitution et en ne s’opposant pas au 4ème mandat du président Bouteflika.
Hocine Benhadid note par ailleurs que le général Toufik a "manœuvré" en 2004 le général Mohamed Lamari pour le compte du président Bouteflika. Il a ainsi incité le général Mohamed Lamari à soutenir Benflis. Mohamed Lamari lui a "fait confiance et a soutenu Benflis, ensuite on lui a retiré le tapis de sous ses pieds (jebdou bih Lahssira). Il a été obligé de démissionner".
Source : huffpostmaghreb
"Ce n'est pas Bouteflika, le président, qui s'est séparé de Toufik, c'est Saïd Bouteflika qui l'a fait" en relevant qu’il y avait déjà eu en 2014 une "alliance" entre Saïd Bouteflika et le général Ahmed Gaïd-Salah pour neutraliser le général Toufik qui "n’a pas marché". "Les relations entre Bouteflika et Toufik ont été toujours marquées par la bonne entente malgré les interférences" a-t-il assuré en ajoutant que "Bouteflika sans Toufik n'est rien".
Bouteflika sans Toufik n’est rien !
Hocine Benhadid est convaincu que le départ du général Toufik est une décision du seul Saïd Bouteflika. Toufik est un "pilier principal" du président Bouteflika et il ne s'en serait pas passer s'il était en pleine "possession de ses moyens". "Je l'ai dit Bouteflika sans Toufik n'est rien, il a perdu un pilier principal Bouteflika. Il a été forcé par son frère à se séparer de Toufik, je ne sais pas comment il 'a fait, mais il a été forcé... "Le général Toufik n’était pas contre le quatrième mandat de Bouteflika, assure-t-il, ce n’est pas la raison de ses déboires. Selon lui, Saïd Bouteflika, qu’il traite de "malade mental" nourrit une véritable ambition de prendre le pouvoir et il devait "éliminer Toufik qui était, pour lui, le principal obstacle."
Toufik, explique-t-il, ne s’est pas opposé au changement de la Constitution, ni au 4ème mandat mais il était "contre la succession familiale, il était contre Saïd Bouteflika". Le général Benhadid met dans le même contexte le départ du général Bousteila, "un ancien qui ne se laisse pas manipuler facilement". Il prévoit que la prochaine "cible" de Saïd Bouteflika sera le chef d'état-major, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah qu’il cherchera à remplacer par le général Benali.
Un bilan négatif
Le général Toufik, explique Hocine Benhadid, a déjà atteint l’âge de la retraite en 2003. Il aurait pu partir à ce moment-là. Il ne l’a pas fait. Il part aujourd’hui "après avoir été encerclé de tous bords ".
Benhadid dresse un bilan négatif du général Toufik, dernier membre du club des "décideurs" ou des "janvieristes". Ce sont les "mêmes", rappelle-t-il en mentionnant Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Lamari, Abdelmalek Guennaizia, Abbas Ghezaiel, Mohamed Touati).
"Il est parti sans avoir accompli sa mission qui consiste à rendre le pouvoir aux civils ou à qui de droit" et "il aurait pu le faire." souligne-t-il. Le général Toufik a commis, selon lui, des graves erreurs en laissant faire le changement de la Constitution et en ne s’opposant pas au 4ème mandat du président Bouteflika.
Hocine Benhadid note par ailleurs que le général Toufik a "manœuvré" en 2004 le général Mohamed Lamari pour le compte du président Bouteflika. Il a ainsi incité le général Mohamed Lamari à soutenir Benflis. Mohamed Lamari lui a "fait confiance et a soutenu Benflis, ensuite on lui a retiré le tapis de sous ses pieds (jebdou bih Lahssira). Il a été obligé de démissionner".
Source : huffpostmaghreb