Lorsqu'un étranger vous pose cette question : "Est-ce une bonne idée de visiter l'Algérie ces jours-ci ?" Que voudriez-vous lui répondre ? Allez-vous lui parler des nombreux sites touristiques qui se trouvent en Algérie ? Ou bien allez-vous lui avouer qu'on nage dans les ordures jusqu'au cou ?... Allez vous lui dire qu'il peut faire du ski le matin et nager le soir ? Ou bien allez-vous lui avouer qu'on n'a même pas de président ni un gouvernement mais juste une poignée de voleurs et de corrompus ? Allez vous lui montrer une fierté mal placée et zélée d'être algérien ? Ou bien allez-vous lui avouer que dans vos têtes vous ne rêvez que de quitter l'Algérie ?... Allez-vous lui dire que l'Algérie est un pays laïc et qui tolère les différences ? Ou bien allez-vous lui dire que vous prépariez un plan de secoure au cas où une deuxième décennie noire terroriste éclate à nouveau ? Répondez-moi ! J'ai besoin de réponse !
J'avoue critiquer souvent mon pays, mais croyez-moi, je ne jouis pas de ce pessimisme. On m'accuse souvent de voir la coupe à moitié vide, mais je suis tout simplement une personne confrontée à la triste et dure réalité. Je suis une personne qui appelle un chat un chat, contrairement à certains héros du déni dans ce pays, qui comme une maladie sont entrain de nous tuer mensonge après mensonge. Croyez-moi, je n'aime pas me réfugier au stade de la critique, et je ne sens pas du plaisir àdéployer notre linge sale !Oh ! Que non.
Mais je ne veux pas, en revanche, vivre dans une bulle de l'invention de mon égoïsme étroit. Je ne veux pas aveugler mes yeux, ma conscience et ma plume sur ce qui se passe autour de moi. Je ne veux pas d'un pays qui me tue lentement : tuant mon enthousiasme et mon désir de me réveiller chaque matin, tuant ensuite le détritus de mes rêves. Je ne veux pas qu'un jour mes enfants payent le prix des décisions prises par d'autres. Je ne veux pas qu'ils s'excusent ou aient des remords, juste parce que le hasard a voulu qu'ils naissent dans un pays appelé l'Algérie. Je ne veux pas qu'ils soient considérés comme des terroristes, même qu'ils puissent prouverle contraire, à chaque fois qu'il se promènent dans les villes étrangères, sans aucune autre raison que parce qu'ils sont algériens. Oh !Mes partenaires sur cette terre, pessimistes et optimistes : ce qui fait de nous des êtres humains n'est pas la zone géographique où nous avions grandi, ni la langue par laquelle nous communiquons, ni les dettes que nous avons hérités de nos parents. Mais ce qui fait de nous des êtres humains c'est ce que nous faisons, les valeurs que nous défendons, les choix que nous faisions, et les décisions que nous prenons, mais aussi en particulier la sincérité avec soi-même avant de l'être avec les autres. Finalement, la coupe algérienne peut être à moitié pleine, mais rempli toutefois par une chose ...Notamment, c'est une chose que l'on peut appeller : L'illusion.
Mais je ne veux pas, en revanche, vivre dans une bulle de l'invention de mon égoïsme étroit. Je ne veux pas aveugler mes yeux, ma conscience et ma plume sur ce qui se passe autour de moi. Je ne veux pas d'un pays qui me tue lentement : tuant mon enthousiasme et mon désir de me réveiller chaque matin, tuant ensuite le détritus de mes rêves. Je ne veux pas qu'un jour mes enfants payent le prix des décisions prises par d'autres. Je ne veux pas qu'ils s'excusent ou aient des remords, juste parce que le hasard a voulu qu'ils naissent dans un pays appelé l'Algérie. Je ne veux pas qu'ils soient considérés comme des terroristes, même qu'ils puissent prouverle contraire, à chaque fois qu'il se promènent dans les villes étrangères, sans aucune autre raison que parce qu'ils sont algériens. Oh !Mes partenaires sur cette terre, pessimistes et optimistes : ce qui fait de nous des êtres humains n'est pas la zone géographique où nous avions grandi, ni la langue par laquelle nous communiquons, ni les dettes que nous avons hérités de nos parents. Mais ce qui fait de nous des êtres humains c'est ce que nous faisons, les valeurs que nous défendons, les choix que nous faisions, et les décisions que nous prenons, mais aussi en particulier la sincérité avec soi-même avant de l'être avec les autres. Finalement, la coupe algérienne peut être à moitié pleine, mais rempli toutefois par une chose ...Notamment, c'est une chose que l'on peut appeller : L'illusion.
Kenza Tahiri