La mort de la petite Nihal Si Mohand a suscité une vague de colère et d'indignation notamment parmi les internautes qui ont formé pour l'occasion deux clans: les premiers demandant le rétablissement de la peine de mort et les seconds affichant clairement leur opposition à son application.
Comme à chaque fois que l'Algérie est secouée par ce genre de tragédies, la mort de la petite Nihal Si Mohand n'a pas manqué de relancer le débat sur la peine de mort dont l'exécution est suspendue depuis 1993. En effet, quelques heures à peine après l'annonce de cette tragique nouvelle, les réseaux sociaux se sont enflammés au rythme des appels à l'application de la peine capitale aux kidnappeurs et meurtriers d'enfants; " mort aux tueurs d'enfants " ou " le peuple demande la peine de mort " sont autant de slogans qui se sont propagés comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux , donnant naissance à des pages et à des groupes qui ont fait leur apparition sur Facebook tel des champignons quelques heures à peine après la conférence de presse lors de laquelle la mort de la fillette a été annoncée.
Le débat sur cette question est donc très enflammé entre ceux qui estiment que l'application de la peine de mort aura un effet dissuasif et pourra prévenir ce genre de tragédies à l'avenir et ceux qui pensent que cette peine n'aura pas d'effet sur le taux d'infanticides et constitue par conséquent une mesure inutile.
Les médias s'emparent de la question :
Le débat très enflammé sur la peine de mort ne s'est pas limité aux adeptes des réseaux sociaux mais a même débordé sur les pages de certains journaux et certaines chaînes de télévision; ainsi, certains médias se sont transformés en véritables tribunes d'expression pour l'un ou l'autre des deux camps : experts , interviews , déclarations réelles ou truquées... tout est bon pour mener à bien la "mission" qui est de pousser les autorités à rétablir ou à abolir cette peine capitale.
Les islamo-conservateurs à l'avant-garde :
Comme à chaque fois que ce débat très sensible est ouvert, les adeptes du courant islamo-conservateur n'ont pas manqué l'occasion de rappeler les "bienfaits" de la peine de mort à travers les prêches du vendredi dans toutes les mosquées du pays. En effet , le président de la Coordination Nationale des Imams Djelloul Hadjimi avait appelés vendredi 05 août les imams de toutes les mosquées du pays à consacrer le prêche du jour afin de "sensibiliser" les citoyens sur "les bienfaits" de la mise en application de la peine capitale.
La position d'Amnesty International inébranlable :
De son côté, l'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International a réaffirmé son opposition à l'application de la peine de mort qu'elle juge aller à l'encontre de la charte des droits de l'homme de l'ONU. Le porte parole de la branche algérienne d'Amnesty International , Brahim Hadidi a néanmoins tenu à clarifier le fait que l'ONG ne s'opposait pas à l'application de la justice . " Nous demandons à ce que les responsables de la mort de Nihal soient traduits en justice, mais pas condamnés à mort" a-t-il déclaré , assurant que l'opposition d'Amnesty International à la peine de mort est dû au fait que l'organisation juge que le seul moyen de réduire le taux de criminalité est d'attaquer le problème à la racine, et que la peine de mort ne peut en aucun cas être une solution et qu'il est donc de ce fait tout à fait inutile de l'appliquer.
La peine de mort, pour ou contre ? :
La question de la peine de mort suscite encore de nombreux débats de par le monde, surtout dans les pays musulman où l'argument religieux et l'effet dissuasif de cette peine sont souvent , pour ne pas dire toujours, avancés par les adeptes de son application. Or, nombre de statistiques ne confirment pas cette vision : à titre d'exemple, l'État américain du Wisconsin qui ne pratique plus la peine de mort depuis le 10 juillet 1853 connaît un taux d'homicides annuel de 2.66 pour chaque 100 000 habitants, tandis que le taux d'homicides en Louisiane où la peine de mort est toujours appliquée s’élève à 9.65 pour chaque 100 000 habitants; ce qui nous renseigne sur le fait que l'application ou non de la peine de mort n'est pas un facteur déterminant dans la hausse ou la baisse du taux de criminalité.
Comme à chaque fois que l'Algérie est secouée par ce genre de tragédies, la mort de la petite Nihal Si Mohand n'a pas manqué de relancer le débat sur la peine de mort dont l'exécution est suspendue depuis 1993. En effet, quelques heures à peine après l'annonce de cette tragique nouvelle, les réseaux sociaux se sont enflammés au rythme des appels à l'application de la peine capitale aux kidnappeurs et meurtriers d'enfants; " mort aux tueurs d'enfants " ou " le peuple demande la peine de mort " sont autant de slogans qui se sont propagés comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux , donnant naissance à des pages et à des groupes qui ont fait leur apparition sur Facebook tel des champignons quelques heures à peine après la conférence de presse lors de laquelle la mort de la fillette a été annoncée.
Le débat sur cette question est donc très enflammé entre ceux qui estiment que l'application de la peine de mort aura un effet dissuasif et pourra prévenir ce genre de tragédies à l'avenir et ceux qui pensent que cette peine n'aura pas d'effet sur le taux d'infanticides et constitue par conséquent une mesure inutile.
Les médias s'emparent de la question :
Le débat très enflammé sur la peine de mort ne s'est pas limité aux adeptes des réseaux sociaux mais a même débordé sur les pages de certains journaux et certaines chaînes de télévision; ainsi, certains médias se sont transformés en véritables tribunes d'expression pour l'un ou l'autre des deux camps : experts , interviews , déclarations réelles ou truquées... tout est bon pour mener à bien la "mission" qui est de pousser les autorités à rétablir ou à abolir cette peine capitale.
Les islamo-conservateurs à l'avant-garde :
Comme à chaque fois que ce débat très sensible est ouvert, les adeptes du courant islamo-conservateur n'ont pas manqué l'occasion de rappeler les "bienfaits" de la peine de mort à travers les prêches du vendredi dans toutes les mosquées du pays. En effet , le président de la Coordination Nationale des Imams Djelloul Hadjimi avait appelés vendredi 05 août les imams de toutes les mosquées du pays à consacrer le prêche du jour afin de "sensibiliser" les citoyens sur "les bienfaits" de la mise en application de la peine capitale.
La position d'Amnesty International inébranlable :
De son côté, l'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International a réaffirmé son opposition à l'application de la peine de mort qu'elle juge aller à l'encontre de la charte des droits de l'homme de l'ONU. Le porte parole de la branche algérienne d'Amnesty International , Brahim Hadidi a néanmoins tenu à clarifier le fait que l'ONG ne s'opposait pas à l'application de la justice . " Nous demandons à ce que les responsables de la mort de Nihal soient traduits en justice, mais pas condamnés à mort" a-t-il déclaré , assurant que l'opposition d'Amnesty International à la peine de mort est dû au fait que l'organisation juge que le seul moyen de réduire le taux de criminalité est d'attaquer le problème à la racine, et que la peine de mort ne peut en aucun cas être une solution et qu'il est donc de ce fait tout à fait inutile de l'appliquer.
La peine de mort, pour ou contre ? :
La question de la peine de mort suscite encore de nombreux débats de par le monde, surtout dans les pays musulman où l'argument religieux et l'effet dissuasif de cette peine sont souvent , pour ne pas dire toujours, avancés par les adeptes de son application. Or, nombre de statistiques ne confirment pas cette vision : à titre d'exemple, l'État américain du Wisconsin qui ne pratique plus la peine de mort depuis le 10 juillet 1853 connaît un taux d'homicides annuel de 2.66 pour chaque 100 000 habitants, tandis que le taux d'homicides en Louisiane où la peine de mort est toujours appliquée s’élève à 9.65 pour chaque 100 000 habitants; ce qui nous renseigne sur le fait que l'application ou non de la peine de mort n'est pas un facteur déterminant dans la hausse ou la baisse du taux de criminalité.