Comme prévu, la société civile de Raffour avec tous ses acteurs et composantes ont battu le pavé, ce dimanche, à M'chedallah (Bouira) pour arracher leur part de droits citoyens. Rideaux fermés dés la matinée, c'était la grève générale annoncée par cette mouvance et qui a gelé pratiquement tout le commerce de la région.
Un grand nombre d'habitants ont répondu présents, le dimanche récent, à l'appel à la marche initié par le collectif étant à l'origine de la protestation et des cadres du mouvement associatif de la région pour s'élever contre la situation dégradée dont soufre ce village ainsi que pour réclamer l'amélioration de leur cadre de vie.
Une masse fourmilière a entamée la marche depuis la placette publique de Raffour pour parachever l'itinéraire menant jusqu'au siège de la daïra de M'chedalah, dans le calme. Au cours de la même marche, les marcheurs ont brandi des banderoles qui exprimaient à la fois des revendications légitimes ainsi que leur désagrément vis à vis de cette situation dégradante, et réclamant, par ricochet, leur part de débit d'eau, étant en manque depuis quelques semaines, rajouté au cadre financier, supposant que leur localité subit l'isolement de par l'Etat. "On a soif, nous voulons de l'eau portable" ou encore "quatre ans, zéro dinars pour Raffour", étaient toutefois leurs revendications principales.
Sur le même sillage, leur plateforme de revendications montre à quel point le désengagement des autorités concernés a été dégradant pour les Rafffouriens. Cependant, dix points ont été réclamés dont la réalisation d'une polyclinique, la création des places publiques et des espaces verts ainsi que la mise en marche du nouveau forage d'alimentation, rajoutant aussi l'aménagement des quartiers à l'instar du boulevard Boukerou Makhlouf, tout en insistant sur la remise en bon état des ruelles de ladite localité. A la fin, un sit-in de protestation marquant a été observé à l'arrivée devant le siège de la daïra.