Le cas est déconcertant à plus d’un titre. Un citoyen, originaire d’Azazga (Tizi Ouzou), a choisi de donner à ses deux fils des prénoms qu’il qualifie de purement berbères, Augustin et Fraxel en l’occurrence. Il ne se doutait toutefois pas qu’il allait rencontrer des obstacles administratifs pour les inscrire à l’état civil. En se présentant à l’APC du chef-lieu (Tizi Ouzou), il a été confronté au refus du préposé au guichet de l’état civil de porter ces deux prénoms sur le livret de famille, si le père ne présente pas un certificat de baptisme qui atteste qu’il est de confession chrétienne. Une exigence évidemment impossible à satisfaire, puisque l’homme est musulman. “Mon premier enfant, Fraxel, attend toujours son inscription au service d’état civil depuis dix-huit mois. Le deuxième, né il y a deux mois, subit le même sort”, témoigne notre interlocuteur, qui ne sait plus que faire pour débloquer la situation et donner enfin à ses garçons une existence légale.
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