Incrusté, en plein cœur du Djurdjura, Tamda Ouguelmim (le lac Ougoulmim) scintille telle une émeraude, au cœur de la montagne, offrant un paysage pittoresque qui invite au repos et à la contemplation.
Tamda Ouguelmim, comme tout "objet" précieux, ne s’offre pas facilement. Pour atteindre ce site idyllique, il faut avoir les jambes solides et l’esprit aventureux, pour braver les pistes escarpées et abruptes de la montagne, qui le préserve jalousement. L’association écologique Tachemlit, l’association scientifique Trait d’union de la commune d’Ait Bouadou, et l’Association des donneurs de sang de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont effectué cette entreprise en compagnie d’un petit nombre d’écologistes et d’amoureux de la nature et de la randonnée.
Pour rejoindre ce site, situé à 1.700 mètres d’altitude, rendez-vous a été donné pour le début de l’escalade au niveau du quartier Ighil Bouwrmi, du chef lieu de la commune d’Ait Bouadou, située en contrebas du Djurdjura. La procession est encadrée par deux randonneurs chevronnés, qui ont fait plusieurs fois l’ascension du Djurdjura. Quittant Ighil Bouwrmi, un village qui tire son nom d’une plante toxique qui pousse dans la région, le groupe emprunte ’’la Route des mulets’’, un chemin tracé par les mulets qui l’empruntent depuis la nuit des temps, selon Bachir Belkacem, membre de l’association Tachemlit et vice-président de la ligue d’Athlétisme de Tizi-Ouzou.
L’ascension s’annonce très rude et particulièrement éprouvante pour les non initiés. Il faut marcher environ 1 heure à travers un chemin quasi inaccessible, qui ne cesse de monter. Subitement au milieu de ce paysage hostile apparaît un cimetière, tel un rappel aux imprudents, des dangers de la montagne. Trois tombes sont visibles, mais on ignore combien de personnes sont enterrées. Selon les habitants de la région, lors de l’épidémie du typhus qui avait frappé la Kabylie dans les années 30, une famille des Ait Bouadou qui avait contracté cette maladie contagieuse avait été mise en quarantaine dans la montagne.
Les personnes décédées y avaient été enterrées sur place afin d’éviter toute contamination des autres habitants du village. Selon les mêmes témoignages des martyrs de la révolte de 1871 contre le colonialisme français sont également enterrés au niveau de ce cimetière. La route continue de monter vers le lieudit Vouqreche, une sorte de canyon, qui a la particularité de renvoyer un écho parfait. A partir de cet endroit, la montée devient moins pénible grâce à la présence de dépressions qui permettent aux randonneurs de reprendre leur souffle.
A 1.373 m d’altitude, la source de Sidi Amar, se trouvant à mi-chemin du lac Ougoulmim, est une bénédiction de la nature. Le groupe des randonneurs décide de s’y reposer pour se rafraîchir et se désaltérer, avant de reprendre l’ascension. Selon les mesures faites par un spéléologue, l’eau de cette source qui jaillit entre les rochers, est la plus froide de la région avec une température constante de 7,3°c. Vers 10h30, le groupe reprend la route vers le Tamda Ougoulmim, suivant un cours d’eau qui annonce que le lac n’est pas loin. Le bruit de l’eau qui coule à travers un oued, qui se déroule tel un long serpent, se fait de plus en plus fort et au loin apparaît une petite cascade. C’est Tichouret El Hammam, un autre endroit féerique du Djurdjura.
En dépassant cet endroit, et après avoir grimpé deux autres piémonts, le lac Ougoulmim, classé zone humide, se dévoile dans toute sa splendeur. L’endroit, d’une forme presque circulaire, est d’une superficie stable de 3 ha, selon un cadre du Parc national du Djurdjura (PND). Une partie de ce site est couverte d’eau, qui reflète la verdure des alentours, dans laquelle se reflète le pic qui surplombe le lac. L’autre partie est recouverte de végétation. En hiver cette partie est recouverte de neige tandis que l’eau du lac est gelée, précise le cadre du PND. En plein milieu du site et dans la partie sèche se dresse un arbre. Il s’agit d’un cèdre.
Les branches de cet arbre de haute altitude ont été brisées par la neige et ne subsiste que le tronc. " C’est un phénomène naturel", indique le cadre du Parc, précisant que le cèdre repousse toujours après ce type de dégâts. Dévalant la dernière colline, les visiteurs sont accueillis par de petites grenouilles vertes, des rainettes du Djurdjura, qui pullulent au niveau de ce site qui leur offre l’herbe et l’eau dont elles ont besoin.
Leurs croassements se marient harmonieusement avec les chants des oiseaux et rapaces qui planent sur le lac ainsi qu’avec le meuglement des vaches, quasiment à l’état sauvage, qui paissent paisiblement en ce lieu et qui se débattent dans l’eau, passant de longs moments à se rafraîchir et à fuir les piqûres des taons et autres mouches. Les randonneurs ont pris le soin de ramasser les rares bouteilles et sachets en plastique laissés par des visiteurs peu soucieux de la préservation de ce site.
L’absence de routes aménagées vers ce lac a permis de le préserver de toute dégradation qu’aurait causée une présence humaine qui aurait, par ailleurs, perturbé l’équilibre écologique de ce site enchanteur.
Tamda Ouguelmim, comme tout "objet" précieux, ne s’offre pas facilement. Pour atteindre ce site idyllique, il faut avoir les jambes solides et l’esprit aventureux, pour braver les pistes escarpées et abruptes de la montagne, qui le préserve jalousement. L’association écologique Tachemlit, l’association scientifique Trait d’union de la commune d’Ait Bouadou, et l’Association des donneurs de sang de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont effectué cette entreprise en compagnie d’un petit nombre d’écologistes et d’amoureux de la nature et de la randonnée.
Pour rejoindre ce site, situé à 1.700 mètres d’altitude, rendez-vous a été donné pour le début de l’escalade au niveau du quartier Ighil Bouwrmi, du chef lieu de la commune d’Ait Bouadou, située en contrebas du Djurdjura. La procession est encadrée par deux randonneurs chevronnés, qui ont fait plusieurs fois l’ascension du Djurdjura. Quittant Ighil Bouwrmi, un village qui tire son nom d’une plante toxique qui pousse dans la région, le groupe emprunte ’’la Route des mulets’’, un chemin tracé par les mulets qui l’empruntent depuis la nuit des temps, selon Bachir Belkacem, membre de l’association Tachemlit et vice-président de la ligue d’Athlétisme de Tizi-Ouzou.
L’ascension s’annonce très rude et particulièrement éprouvante pour les non initiés. Il faut marcher environ 1 heure à travers un chemin quasi inaccessible, qui ne cesse de monter. Subitement au milieu de ce paysage hostile apparaît un cimetière, tel un rappel aux imprudents, des dangers de la montagne. Trois tombes sont visibles, mais on ignore combien de personnes sont enterrées. Selon les habitants de la région, lors de l’épidémie du typhus qui avait frappé la Kabylie dans les années 30, une famille des Ait Bouadou qui avait contracté cette maladie contagieuse avait été mise en quarantaine dans la montagne.
Les personnes décédées y avaient été enterrées sur place afin d’éviter toute contamination des autres habitants du village. Selon les mêmes témoignages des martyrs de la révolte de 1871 contre le colonialisme français sont également enterrés au niveau de ce cimetière. La route continue de monter vers le lieudit Vouqreche, une sorte de canyon, qui a la particularité de renvoyer un écho parfait. A partir de cet endroit, la montée devient moins pénible grâce à la présence de dépressions qui permettent aux randonneurs de reprendre leur souffle.
A 1.373 m d’altitude, la source de Sidi Amar, se trouvant à mi-chemin du lac Ougoulmim, est une bénédiction de la nature. Le groupe des randonneurs décide de s’y reposer pour se rafraîchir et se désaltérer, avant de reprendre l’ascension. Selon les mesures faites par un spéléologue, l’eau de cette source qui jaillit entre les rochers, est la plus froide de la région avec une température constante de 7,3°c. Vers 10h30, le groupe reprend la route vers le Tamda Ougoulmim, suivant un cours d’eau qui annonce que le lac n’est pas loin. Le bruit de l’eau qui coule à travers un oued, qui se déroule tel un long serpent, se fait de plus en plus fort et au loin apparaît une petite cascade. C’est Tichouret El Hammam, un autre endroit féerique du Djurdjura.
Tamda Ouguelmim, royaume de la rainette du Djurdjura
En dépassant cet endroit, et après avoir grimpé deux autres piémonts, le lac Ougoulmim, classé zone humide, se dévoile dans toute sa splendeur. L’endroit, d’une forme presque circulaire, est d’une superficie stable de 3 ha, selon un cadre du Parc national du Djurdjura (PND). Une partie de ce site est couverte d’eau, qui reflète la verdure des alentours, dans laquelle se reflète le pic qui surplombe le lac. L’autre partie est recouverte de végétation. En hiver cette partie est recouverte de neige tandis que l’eau du lac est gelée, précise le cadre du PND. En plein milieu du site et dans la partie sèche se dresse un arbre. Il s’agit d’un cèdre.
Les branches de cet arbre de haute altitude ont été brisées par la neige et ne subsiste que le tronc. " C’est un phénomène naturel", indique le cadre du Parc, précisant que le cèdre repousse toujours après ce type de dégâts. Dévalant la dernière colline, les visiteurs sont accueillis par de petites grenouilles vertes, des rainettes du Djurdjura, qui pullulent au niveau de ce site qui leur offre l’herbe et l’eau dont elles ont besoin.
Leurs croassements se marient harmonieusement avec les chants des oiseaux et rapaces qui planent sur le lac ainsi qu’avec le meuglement des vaches, quasiment à l’état sauvage, qui paissent paisiblement en ce lieu et qui se débattent dans l’eau, passant de longs moments à se rafraîchir et à fuir les piqûres des taons et autres mouches. Les randonneurs ont pris le soin de ramasser les rares bouteilles et sachets en plastique laissés par des visiteurs peu soucieux de la préservation de ce site.
L’absence de routes aménagées vers ce lac a permis de le préserver de toute dégradation qu’aurait causée une présence humaine qui aurait, par ailleurs, perturbé l’équilibre écologique de ce site enchanteur.