Avant la passation de pouvoir avec son successeur Jean-Jacques Urvoas, Christiane Taubira a prononcé un discours depuis la place Vendôme. Elle justifie son départ par «un désaccord politique majeur».
«Il y a beaucoup de monde ici, il y a un événement?» En arrivant à son pupitre, mercredi, Christiane Taubira a fait mine de s'étonner du fracas causé par son départ du gouvernement, annoncé dans la matinée. Son discours, prononcé avant la passation de pouvoir, était très attendu. L'ancienne garde des Sceaux a saisi l'occasion pour d'abord dresser son bilan, après l'annonce de sa démission du gouvernement. «Ce fut pour moi un immense honneur d'être garde des Sceaux (...) sous l'autorité de ce président de la République, François Hollande», a-t-elle souligné. Elle a évoqué son «bonheur» dans sa fonction, avant d'énumérer quelques chiffres. «Le budget de la justice a augmenté de 450 millions d'euros en trois ans», a-t-elle dit, avant de faire l'inventaire des augmentations d'effectifs. Elle s'est félicité des recrutements, qui permettront d'avoir «plus d'arrivées de magistrats dans les juridictions que de départs à la retraite».
Evoquant ensuite son départ du gouvernement, elle a sobrement évoqué «un désaccord politique majeur». «Je choisis d'être fidèle à moi-même, à mes engagements. (...) Le péril terroriste est grave mais nous avons appris à le traquer. Nous ne devons lui concéder aucune victoire, ni militaire, ni diplomatique, ni symbolique. Parce que ce pays regorge de force, d'énergie, de volonté, d'imagination, il peut entendre que son destin collectif repose sur des fondations solides. (...) Ces fondations sont assez profondes pour résister au temps, aux accidents et aux tragédies», a poursuivi Christiane Taubira. «Voilà pourquoi, fidèle à Aimé Césaire, nous ne livrerons pas le monde aux assassins d'aubes», a-t-elle conclu.
«Il y a beaucoup de monde ici, il y a un événement?» En arrivant à son pupitre, mercredi, Christiane Taubira a fait mine de s'étonner du fracas causé par son départ du gouvernement, annoncé dans la matinée. Son discours, prononcé avant la passation de pouvoir, était très attendu. L'ancienne garde des Sceaux a saisi l'occasion pour d'abord dresser son bilan, après l'annonce de sa démission du gouvernement. «Ce fut pour moi un immense honneur d'être garde des Sceaux (...) sous l'autorité de ce président de la République, François Hollande», a-t-elle souligné. Elle a évoqué son «bonheur» dans sa fonction, avant d'énumérer quelques chiffres. «Le budget de la justice a augmenté de 450 millions d'euros en trois ans», a-t-elle dit, avant de faire l'inventaire des augmentations d'effectifs. Elle s'est félicité des recrutements, qui permettront d'avoir «plus d'arrivées de magistrats dans les juridictions que de départs à la retraite».
Evoquant ensuite son départ du gouvernement, elle a sobrement évoqué «un désaccord politique majeur». «Je choisis d'être fidèle à moi-même, à mes engagements. (...) Le péril terroriste est grave mais nous avons appris à le traquer. Nous ne devons lui concéder aucune victoire, ni militaire, ni diplomatique, ni symbolique. Parce que ce pays regorge de force, d'énergie, de volonté, d'imagination, il peut entendre que son destin collectif repose sur des fondations solides. (...) Ces fondations sont assez profondes pour résister au temps, aux accidents et aux tragédies», a poursuivi Christiane Taubira. «Voilà pourquoi, fidèle à Aimé Césaire, nous ne livrerons pas le monde aux assassins d'aubes», a-t-elle conclu.