M. Mustapha Krireche, prêtre responsable au sein de l’église protestante « TAFAT », nous livre dans cet entretien quelques détails sur la communauté chrétienne de Kabylie, ainsi que sur l’église «TAFAT » qui a été ciblée il y a quelques jours par un acte de cambriolage.
Kabylie News : premièrement, pouvez-vous nous présenter brièvement votre communauté et votre lieu de culte ?
Mustapha Krireche : Nous sommes la communauté chrétienne protestante de la wilaya de Tizi-Ouzou, notre lieu de culte est l’église protestante « TAFAT » sise au boulevard Krim Belkacem et nous sommes affiliés à l’église protestante d’Algérie.
K.N : En tant que membre de la communauté protestante, quelle est votre vision par rapport au fait de vivre dans une communauté multiculturelle et multi religieuse ?
M.K : Je pense que la diversité est une richesse, et nous n’avons pas de problème par rapport au fait de vivre en communauté avec des personnes de différentes cultures et religions ; je considère cela plutôt comme une chance, et la tolérance est l’une des choses que nous enseigne notre église. Donc de notre côté il n’y a pas de problèmes, mais nous rencontrons des fois quelques soucis avec les gens qui ne nous comprennent pas.
K.N : Votre lieu de culte a récemment été la cible d’un acte de vandalisme, pouvez vous nous en dire un peu plus sur ce sujet ?
M.K : Notre église a déjà été la cible en 2010 d’un incendie criminel ; mais cette fois-ci, ce n’était pas un acte de vandalisme mais un simple cambriolage : on nous a volé du matériel de musique et d’autres objets qu’on utilise dans notre culte.
K.N : ce n’était pas donc un acte visant à vandaliser l’église ?
M.K : non, d’ailleurs ils n’ont rien saccagé, c’était un cambriolage qui aurait pu cibler n’importe quel autre lieu, même une mosquée.
K.N : en tant que minorité, est ce que votre communauté subit des pressions, que ce soit de la part de l’état ou de la société ?
M.K : oui, de la part de la société, nous subissons des pressions de la part des gens qui ne nous comprennent pas, on a des fois une sorte de mauvaise vision envers nous ; c’est une sorte de persécution morale. Mais avec le temps les gens s’habituent à nous, et ça devient en quelque sorte normal.
K.N : vous avez évoqué un acte de vandalisme qui a ciblé votre église en 2010, y a-t-il eu des suites dans l’affaire ?
M.K : l’affaire en question a eu lieu en 2010 comme je vous l’ai dit, c’était l’année ou nous avons ouvert ce lieu de culte. Notre église a été donc la cible d’un incendie criminel, les autorités sont venues et ont ouvert une enquête, mais il n’y a pas eu de suites et le dossier a été classé.
K.N : pensez-vous que c’était une manœuvre de la part des autorités visant à vous mettre à l’écart ?
M.K : non, je pense que c’était en quelque sorte un moyen de calmer les esprits et d’éviter un conflit entre notre communauté et le reste de la société. D’ailleurs nous n’avons pas cherché à donner suite au dossier, nous ne sommes pas là pour des affaires de justice, nous voulons juste qu’on nous laisse libres de pratiquer nos cultes.
Kabylie News : premièrement, pouvez-vous nous présenter brièvement votre communauté et votre lieu de culte ?
Mustapha Krireche : Nous sommes la communauté chrétienne protestante de la wilaya de Tizi-Ouzou, notre lieu de culte est l’église protestante « TAFAT » sise au boulevard Krim Belkacem et nous sommes affiliés à l’église protestante d’Algérie.
K.N : En tant que membre de la communauté protestante, quelle est votre vision par rapport au fait de vivre dans une communauté multiculturelle et multi religieuse ?
M.K : Je pense que la diversité est une richesse, et nous n’avons pas de problème par rapport au fait de vivre en communauté avec des personnes de différentes cultures et religions ; je considère cela plutôt comme une chance, et la tolérance est l’une des choses que nous enseigne notre église. Donc de notre côté il n’y a pas de problèmes, mais nous rencontrons des fois quelques soucis avec les gens qui ne nous comprennent pas.
K.N : Votre lieu de culte a récemment été la cible d’un acte de vandalisme, pouvez vous nous en dire un peu plus sur ce sujet ?
M.K : Notre église a déjà été la cible en 2010 d’un incendie criminel ; mais cette fois-ci, ce n’était pas un acte de vandalisme mais un simple cambriolage : on nous a volé du matériel de musique et d’autres objets qu’on utilise dans notre culte.
K.N : ce n’était pas donc un acte visant à vandaliser l’église ?
M.K : non, d’ailleurs ils n’ont rien saccagé, c’était un cambriolage qui aurait pu cibler n’importe quel autre lieu, même une mosquée.
K.N : en tant que minorité, est ce que votre communauté subit des pressions, que ce soit de la part de l’état ou de la société ?
M.K : oui, de la part de la société, nous subissons des pressions de la part des gens qui ne nous comprennent pas, on a des fois une sorte de mauvaise vision envers nous ; c’est une sorte de persécution morale. Mais avec le temps les gens s’habituent à nous, et ça devient en quelque sorte normal.
K.N : vous avez évoqué un acte de vandalisme qui a ciblé votre église en 2010, y a-t-il eu des suites dans l’affaire ?
M.K : l’affaire en question a eu lieu en 2010 comme je vous l’ai dit, c’était l’année ou nous avons ouvert ce lieu de culte. Notre église a été donc la cible d’un incendie criminel, les autorités sont venues et ont ouvert une enquête, mais il n’y a pas eu de suites et le dossier a été classé.
K.N : pensez-vous que c’était une manœuvre de la part des autorités visant à vous mettre à l’écart ?
M.K : non, je pense que c’était en quelque sorte un moyen de calmer les esprits et d’éviter un conflit entre notre communauté et le reste de la société. D’ailleurs nous n’avons pas cherché à donner suite au dossier, nous ne sommes pas là pour des affaires de justice, nous voulons juste qu’on nous laisse libres de pratiquer nos cultes.