Ahmed Ouyahia, Le directeur de cabinet de la présidence, dans sa sortie médiatique tant attendue a divulgué les grandes lignes de la mouture de la nouvelle Constitution qui devra être adoptée par voie parlementaire dans les prochaines semaines, mardi 5 janvier au cours d’une conférence de presse à Alger.
La mouture de la nouvelle loi fondamentale prévoit d’inscrire via l’article 3 bis, Tamazight, la langue berbère, comme langue nationale et officielle. En avril 2002, une année après les émeutes sanglantes qui ont fait plus d’une centaine de morts en Kabylie, le parlement algérien a adopté lors d’un congrès extraordinaire un amendement constitutionnel conférant à Tamazight le statut de langue nationale. À l’époque, le pouvoir a refusé d’aller plus loin pour donner satisfaction à ceux qui revendiquent l’officialisation de cette langue parlée par plusieurs millions d’Algériens. C’est désormais chose faite.
Le principe de la limitation des mandats avait été consacré lors de la réforme constitutionnelle adoptée en 1996 sous la présidence de Liamine Zeroual. 20 ans plus tôt, l’Algérie fut le premier pays dans le monde arabe et musulman à adopter une loi constitutionnelle qui instaure l’alternance au pouvoir.
La révision du fichier électoral ainsi que la supervision du déroulement des élections constituent une revendication majeure de l’opposition qui ne cesse de dénoncer les fraudes électorales aussi bien lors des élections locales, législatives ou présidentielles.
Tamazight promue langue nationale et officielle
La mouture de la nouvelle loi fondamentale prévoit d’inscrire via l’article 3 bis, Tamazight, la langue berbère, comme langue nationale et officielle. En avril 2002, une année après les émeutes sanglantes qui ont fait plus d’une centaine de morts en Kabylie, le parlement algérien a adopté lors d’un congrès extraordinaire un amendement constitutionnel conférant à Tamazight le statut de langue nationale. À l’époque, le pouvoir a refusé d’aller plus loin pour donner satisfaction à ceux qui revendiquent l’officialisation de cette langue parlée par plusieurs millions d’Algériens. C’est désormais chose faite.
Limitation des mandats présidentiels
Le nouveau texte réintroduit le principe de la limitation des mandats présidentiels à deux exercices. En novembre 2008, le président algérien a fait adopter par le Parlement une réforme constitutionnelle qui supprimait la limitation des mandats du chef de l’État. Cette disposition, contenue dans l’article 74, ouvrait ainsi la voie au président Bouteflika pour briguer un troisième mandat en avril 2009, puis un quatrième en avril 2014.Le principe de la limitation des mandats avait été consacré lors de la réforme constitutionnelle adoptée en 1996 sous la présidence de Liamine Zeroual. 20 ans plus tôt, l’Algérie fut le premier pays dans le monde arabe et musulman à adopter une loi constitutionnelle qui instaure l’alternance au pouvoir.
Instance nationale pour la surveillance des élections
La nouvelle Constitution prévoit également la création d’une haute instance nationale indépendante pour la surveillance des élections. Présidée par une personnalité indépendante, celle-ci aura pour mission notamment le contrôle de la révision des listes électorales et la participation dans la formation des cadres des partis politiques dans la surveillance des scrutins.La révision du fichier électoral ainsi que la supervision du déroulement des élections constituent une revendication majeure de l’opposition qui ne cesse de dénoncer les fraudes électorales aussi bien lors des élections locales, législatives ou présidentielles.