Une mission d'affaires a conduit ne délégation algérienne, menée par le président du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) Ali Haddad et le ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, depuis le 30 novembre aux États-Unis
Les médias américains révèlent que le gouvernement algérien a promis d’investir 260 milliards de dollars aux États-Unis d’ici 2019. C’est ce qu’a rapporté, mardi, la chaîne américaine WXYZ Detroit, lors de l’escale de deux jours effectuée par la délégation algérienne dans la ville de Détroit (État du Michigan).
L’annonce laisse pantois. Le chiffre de 260 milliards correspond en effet exactement à celui du fameux plan quinquennal d’investissements publics en Algérie pour la période 2015/2019.
Que s’est-il donc passé pour que les Américains considèrent que les 260 milliards seront dédiés aux investissements algériens aux USA ? S’agit-il d’un glorieux malentendu causé par des errements dans la traduction ? Ou pire, la délégation algérienne se serait-elle laissée emporter par un désir d’impressionner ses interlocuteurs américains ?
Peu importe ce qui en a été la cause : le mal est fait, et la crédibilité de l’Algérie aura du mal à s’en remettre, surtout que l’annonce n’a pas été faite nulle part. Abdeslam Bouchouareb expliquait le choix de l’escale à Détroit « spécialement car la ville est la capitale de l’automobile ». Cette affirmation n’est pourtant plus vraie depuis des décennies. Le ministre semble ignorer le statut actuel de Détroit. Le déclin de la ville a été longuement documenté, elle est aujourd’hui pratiquement en ruines.
Ville-fantôme minée par la corruption, étouffée par des dettes colossales, Détroit est devenue en 2013, la première ville américaine à se déclarer en faillite. Ses habitants et ses dirigeants politiques continuent à se battre bec et ongles dans l’espoir de redonner vie à leur ville. Il est donc compréhensible que l’optimisme ait été de mise à l’arrivée de la délégation algérienne, un pays présenté comme une « puissance industrielle ».
Le maire de Détroit, Mike Duggan, affichait lui-même une mine optimiste à l’aube de sa rencontre avec le ministre de l’Industrie algérien. Il semblait apparemment convaincu que sa ville pouvait bénéficier d’investissements algériens permettant de créer de l’emploi. La désillusion de Détroit risque d’être grande, et son opinion de l’Algérie sera probablement bien peu reluisante après la visite de la délégation algérienne.
Avec KBC et TSA
Les médias américains révèlent que le gouvernement algérien a promis d’investir 260 milliards de dollars aux États-Unis d’ici 2019. C’est ce qu’a rapporté, mardi, la chaîne américaine WXYZ Detroit, lors de l’escale de deux jours effectuée par la délégation algérienne dans la ville de Détroit (État du Michigan).
L’annonce laisse pantois. Le chiffre de 260 milliards correspond en effet exactement à celui du fameux plan quinquennal d’investissements publics en Algérie pour la période 2015/2019.
Que s’est-il donc passé pour que les Américains considèrent que les 260 milliards seront dédiés aux investissements algériens aux USA ? S’agit-il d’un glorieux malentendu causé par des errements dans la traduction ? Ou pire, la délégation algérienne se serait-elle laissée emporter par un désir d’impressionner ses interlocuteurs américains ?
Peu importe ce qui en a été la cause : le mal est fait, et la crédibilité de l’Algérie aura du mal à s’en remettre, surtout que l’annonce n’a pas été faite nulle part. Abdeslam Bouchouareb expliquait le choix de l’escale à Détroit « spécialement car la ville est la capitale de l’automobile ». Cette affirmation n’est pourtant plus vraie depuis des décennies. Le ministre semble ignorer le statut actuel de Détroit. Le déclin de la ville a été longuement documenté, elle est aujourd’hui pratiquement en ruines.
Ville-fantôme minée par la corruption, étouffée par des dettes colossales, Détroit est devenue en 2013, la première ville américaine à se déclarer en faillite. Ses habitants et ses dirigeants politiques continuent à se battre bec et ongles dans l’espoir de redonner vie à leur ville. Il est donc compréhensible que l’optimisme ait été de mise à l’arrivée de la délégation algérienne, un pays présenté comme une « puissance industrielle ».
Le maire de Détroit, Mike Duggan, affichait lui-même une mine optimiste à l’aube de sa rencontre avec le ministre de l’Industrie algérien. Il semblait apparemment convaincu que sa ville pouvait bénéficier d’investissements algériens permettant de créer de l’emploi. La désillusion de Détroit risque d’être grande, et son opinion de l’Algérie sera probablement bien peu reluisante après la visite de la délégation algérienne.
Avec KBC et TSA