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«Béjaïa est la dernière wilaya !»

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Tout le monde sait que la wilaya de Béjaïa est dans une situation catastrophique! N’empêche que le nouveau wali, Ould Salah Zitouni, a tenu à le rappeler, hier, en des termes crus, lors d’une réunion avec des chefs d’entreprises du secteur du bâtiment.

«La wilaya de Béjaïa est sous-développée, loin de tout progrès ; la wilaya souffre en matière de développement ; elle est classée dernière à l’échelle nationale ; la wilaya traine au sens propre du terme», a fait observer le wali devant les entrepreneurs de la région. Ajoutant une couche au palmarès des contreperformances de Béjaïa sur tous les plans, Oueld Salah Zitouni regrette le manque «d’entreprises performantes» sur le terrain lors de ses déplacements qui l’ont conduit dans les 52 communes de la wilaya, exception faite de l’entreprise chinoise en charge de la liaison autoroutière Ahnif-Béjaïa. S’adressant aux chefs d’entreprises présents dans les travées de la salle de congrès de la wilaya, le wali, sur un ton menaçant, précise : «Place aux meilleurs qu’on doit préserver! Veillez à préserver vos entreprises, car seules les plus performantes resteront». Abordant le programme de logements, tous types confondus, à réaliser sur le territoire de la wilaya, le chef de l’exécutif à eu à faire cette remarque qui ne souffre d’aucune ambiguïté: «ça ne marche pas ! 36 800 unités non lancées ; j’étais écœuré de voir une situation pareille !». Au chapitre travaux publics, le wali a indiqué que le réseau routier de la wilaya est dans un «état catastrophique». Il en est de même en matière de pénétration en gaz de ville, où Béjaïa, selon lui, est classée «dernière». Intervenant pour défendre leurs intérêts, des chefs d’entreprises du BTPH ont, à l’unisson, mis en cause les lenteurs de l’administration dans le règlement de leurs situations. «On a des problèmes avec les maîtres d’ouvrage, c’est-à-dire l’OPGI ; je comptabilise 25 situations non réglées, et ce, depuis des années», dira l’un des entrepreneurs, en indiquant être devenu «indésirable à Béjaïa». Un autre chef d’entreprise, pointant du doigt les services de la DLEP, se lâche et laisse tomber : «L’administration m’a brisé ; j’ai été arnaqué au point d’être obligé de vendre mon matériel». No comment !




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