Le corps d'Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d'être l'organisateur des attentats du 13 novembre à Paris, a été "formellement identifié comme ayant été tué au cours de l'assaut" mené mercredi contre un appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a annoncé jeudi 19 novembre le procureur de la République de Paris.
"Il s'agit du corps découvert dans l'immeuble, criblé d'impacts", précise François Molins dans un communiqué. Le corps du jihadiste belge a été identifié "après comparaison de traces papillaires", les empreintes digitales, achevées jeudi. "On ignore par ailleurs à ce stade si Abdelhamid Abaaoud s'est fait - ou non - exploser", a par ailleurs indiqué le parquet.
Le Premier ministre Manuel Valls a salué jeudi sa neutralisation, en rendant hommage au travail "des services de renseignement et de la police". "Le procureur vient de le confirmer, nous savons aujourd'hui que Abaaoud, le cerveau de ces attentats -l'un des cerveaux car il faut être particulièrement prudent et nous savons les menaces- se trouvait parmi les morts", a déclaré le chef du gouvernement devant les députés à l'Assemblée nationale. "Et je veux saluer le travail exceptionnel de nos services de renseignement et de la police", a-t-il ajouté sous les applaudissements.
Le retour en Europe de cet homme, figure de premier plan parmi les jihadistes francophones partis en Syrie, pose des questions sur les failles dans le dispositif mis en place par les services antiterroristes européens. Condamné en Belgique, il a été présenté mercredi par François Molins comme l'"inspirateur de très nombreux projets d'attentats ou attentats terroristes en Europe".
Les enquêteurs français avaient été mis lundi sur la piste de sa présence à Saint-Denis grâce à un témoignage, selon François Molins. Celui-ci avait fait l'objet de "nombreuses vérifications, en particulier téléphoniques et bancaires", avait précisé le procureur.
Les enquêteurs s'attachent à identifier les restes d'une deuxième personne morte dans l'appartement de Saint-Denis. Les policiers qui sont intervenus pensent qu'il s'agit d'une femme qui a déclenché son gilet d'explosifs. Cela doit être confirmé par les analyses scientifiques. Il pourrait s'agir d'une membre de la famille d'Abdelhamid Abaaoud.
Ce n'est sans doute pas la première fois qu'Abaaoud est revenu clandestinement en Europe depuis la Syrie. Selon un proche de l'enquête, un téléphone qu'il utilisait a été repéré en Grèce en janvier, au moment des attentats déjoués de la cellule de Verviers en Belgique. Peu après, Abaaoud, alias Abou Omar al-Baljiki ("le Belge"), a donné un entretien qui accréditait un tel voyage, dans l'édition de février de Dabiq, magazine numérique en anglais de l'organisation Etat islamique.
Il y expliquait être parvenu à se rendre en Belgique avec deux autres Belges dans le but de "terroriser les croisés". Leur périple aurait pris des mois et ses deux compagnons avaient été tués le 16 janvier lors de l'assaut par les forces de sécurité belges, selon ses dires. Mais lui serait passé au travers des mailles du filet. "Mon nom et ma photo étaient dans tous les journaux et pourtant je suis parvenu à rester dans leur pays, à planifier des opérations contre eux et à partir sain et sauf quand cela est devenu nécessaire."
"Il s'agit du corps découvert dans l'immeuble, criblé d'impacts", précise François Molins dans un communiqué. Le corps du jihadiste belge a été identifié "après comparaison de traces papillaires", les empreintes digitales, achevées jeudi. "On ignore par ailleurs à ce stade si Abdelhamid Abaaoud s'est fait - ou non - exploser", a par ailleurs indiqué le parquet.
Le Premier ministre Manuel Valls a salué jeudi sa neutralisation, en rendant hommage au travail "des services de renseignement et de la police". "Le procureur vient de le confirmer, nous savons aujourd'hui que Abaaoud, le cerveau de ces attentats -l'un des cerveaux car il faut être particulièrement prudent et nous savons les menaces- se trouvait parmi les morts", a déclaré le chef du gouvernement devant les députés à l'Assemblée nationale. "Et je veux saluer le travail exceptionnel de nos services de renseignement et de la police", a-t-il ajouté sous les applaudissements.
Un deuxième corps en cours d'identification
Le retour en Europe de cet homme, figure de premier plan parmi les jihadistes francophones partis en Syrie, pose des questions sur les failles dans le dispositif mis en place par les services antiterroristes européens. Condamné en Belgique, il a été présenté mercredi par François Molins comme l'"inspirateur de très nombreux projets d'attentats ou attentats terroristes en Europe".
Les enquêteurs français avaient été mis lundi sur la piste de sa présence à Saint-Denis grâce à un témoignage, selon François Molins. Celui-ci avait fait l'objet de "nombreuses vérifications, en particulier téléphoniques et bancaires", avait précisé le procureur.
Les enquêteurs s'attachent à identifier les restes d'une deuxième personne morte dans l'appartement de Saint-Denis. Les policiers qui sont intervenus pensent qu'il s'agit d'une femme qui a déclenché son gilet d'explosifs. Cela doit être confirmé par les analyses scientifiques. Il pourrait s'agir d'une membre de la famille d'Abdelhamid Abaaoud.
Des allers et retours entre l'Europe et la Syrie
Ce n'est sans doute pas la première fois qu'Abaaoud est revenu clandestinement en Europe depuis la Syrie. Selon un proche de l'enquête, un téléphone qu'il utilisait a été repéré en Grèce en janvier, au moment des attentats déjoués de la cellule de Verviers en Belgique. Peu après, Abaaoud, alias Abou Omar al-Baljiki ("le Belge"), a donné un entretien qui accréditait un tel voyage, dans l'édition de février de Dabiq, magazine numérique en anglais de l'organisation Etat islamique.
Il y expliquait être parvenu à se rendre en Belgique avec deux autres Belges dans le but de "terroriser les croisés". Leur périple aurait pris des mois et ses deux compagnons avaient été tués le 16 janvier lors de l'assaut par les forces de sécurité belges, selon ses dires. Mais lui serait passé au travers des mailles du filet. "Mon nom et ma photo étaient dans tous les journaux et pourtant je suis parvenu à rester dans leur pays, à planifier des opérations contre eux et à partir sain et sauf quand cela est devenu nécessaire."