Après les menaces d'Ouyahia : Saadani désigne les nouveaux «Harkis»

A deux mois des élections sénatoriales, les partis politiques affûtent leurs armes. Les deux frères ennemis, FLN et RND, se lancent déjà dans une pré-campagne électorale. Ces derniers tentent d'user de la grosse artillerie pour rafler la mise. Amar Saâdani et Ahmed Ouyahia s'impliquent personnellement dans la mobilisation de leurs troupes et la promotion de leurs discours politiques. Le compte à rebours a commencé. Décidément, les deux chefs de file ne ratent aucune occasion pour s'afficher sur le front et mettre leur cadre en ordre de bataille. En effet, Au théâtre régional d’Annaba, devant une assistance nombreuse, le patron du FLN a averti que l’Algérie était en danger pour justifier son initiative quant à la création d’une nouvelle alliance présidentielle. Mais surtout pour lancer des messages codés, martelant « celui qui a trahi le FLN est un harki ». Sans citer de noms.

Ses propos rapportés par TSA laisse entendre que la stratégie du spectacle politique est mise en place, après la sortie du spécialiste en la matière Ouyahia, l'homme fort du FLN investit le terrain bien avant qu'il installe son bureau politique. «Vu l'approche de cette échéance, le secrétaire général veut gagner du temps pour mobiliser nos cadres», affirme un membre du bureau politique. Après une longue absence, Saâdani enchaîne directement ses rencontres avec les militants.

Devant les militants des wilayas de l’Est et du Sud-est, le chef du FLN a beaucoup insisté sur les élections pour le renouvellement du Conseil de la Nation qui représentent pour lui un tournant décisif. « Remporter ces élections n’est pas une victoire pour moi, mais pour le FLN ».