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Face à la profane, Rabrab fait dans la musique savante

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Mao Tse Tung aurait dit un jour "Je demande à chaque paysan chinois d'ouvrir une mini-fonderie dans son arrière-cour". Expression hautement symbolique et dire avant qu'i soit idéologue, le leader chinois est un grand philosophe, mais un philosophe qui répond parfaitement au Critère de Platon et de son académie: Ceux qui ne connaissent pas la géométrie, n'entrent pas ici.

Probablement qu'il s'agit d'une directive à double objectifs ... disons deux en un. Le premier objectif de Mao peut ressembler à ce plan instructif celui d'essayer de décongeler l'esprit tout d'abord ... voire le "techniciser", et le second, bien que je ne puisse prétendre à l'exactitude, tend à dire que le fondateur de la république populaire de chine, a une certaine idée de l'acier.

Voilà c'est vite trouvé ! Car l'analogie est frappante avec cette Europe qui a bâti son alliance, faut-il le rappeler, à partir du charbon et de l'acier. La maîtrise de l'acier par la paysannerie chinoise semble avoir donné plus tard des résultats phénoménaux avec un déferlement spectaculaire d'une grande partie de l'industrie américaine et Européenne.

Qui l'eut cru ? Grace a son savoir faire, le pays le plus communiste du monde pilote aujourd'hui non seulement la croissance mondiale, mais a aussi la capacité de décider de la politique monétaire internationale du moment qu'il s'est accaparée en bons de trésor, le quart de la dette publique américaine pour le volet des entités non résidentes.

Ainsi, la compréhension des cycles économiques, avec un esprit complètement décongelé dans la mini fonderie de l'arrière-cour ont donné à cette Chine l'occasion de dévorer d'un seul coup et sur 15 ans ce qu'ont mis les américains à accomplir durant des décennies .

Instructif, d'ailleurs, le fait de rappeler que l'économie étasunienne a pu absorber, durant 100 ans de l'avènement du capitalisme sauvage des Robbers Barons, ces patrons gentlemen du 19e siècle, fraudeurs et esclavagistes. Leur résidu s'est trouvé chez les Rockefeller et des familles richissimes qui ont un petit peu amélioré' l'ordinaire. Puis l'économie américaine a réussi à briser la fièvre spéculative boursière des années 20 pour s'adonner ensuite à un affrontement contre la migration rurale massive des années 30 et qui a vu l'éclatement urbain des villes comme Chicago et Détroit.( L. Zouaimia -Quotidien Oran 2006) .

C'est ce que soulignait, il y a 14 ans, James McGregor, un économiste-sinologue ayant été président de la fameuse Chambre de Commerce des États-Unis à Pékin.

Mais voilà qu'un Issad Rabrab qui voulait lui aussi faire dans l'acier en proposant de construire un complexe sidérurgique collé à un port, aurait aimé ouvrir à son pays une voie pour accélérer la mutation des cycles économiques, casser la fièvre spéculative et rabattre le caquet à ces Roberts Barons rentiers et corrompus.

Malheureusement; il s'est vu subir des blocages répétitifs depuis 15 ans, juste pour des raisons régionalistes et idéologiques ... comme il a dit. Le gouvernement a vite compris que Rabrab doit être confiné dans l'huile en attendant de le déplumer par le biais d'une caste d'entrepreneurs greffés sur la dépense publique. L'équation d'ailleurs est vraie: s'il devient un grand industriel grâce a ses marques de fabrique, ceci pourrait lui donner des idées politiques capables de mettre en congé définitif la sieste subventionnée qui dure depuis 53 ans.

Le gouvernement Algérien toute ascète confondue, qui ne veut pas décongeler son esprit dans l'arrière-cour, a vite saisi l'enjeu de taille que représente l'acier. La réponse était presque une insulte à l'entendement le plus élémentaire : vaut mieux que l'Algérie perde, qu'elle gagne avec Issad Rabrab a partir de l'acier .

La causalité s'illustre donc en évidence car l'acier devint la pomme de discorde en Algérie non pas pour avoir le sens aigu de la vitesse en avant, mais pour booster la reculade devenue par la force des choses, le premier élément de succès. Hier, un ministre néophyte spécialiste de l'économie profane, annonçait le retour du complexe El Hadjar au secteur public. Et dire qu'il ne s'agit en fait que d'un autre exemple qui résume l'aventure industrielle de notre pays.

Que déduire, lorsque l'annonce irréfléchie fut couplée à une prévision purement démagogique voulant faire croire que cette "opération type GSE" va reconvertir le complexe en producteur de 2 millions de tonnes d'acier. L'échéance fin 2017 est fournie en pansement pour camoufler les cicatrices de la catastrophe sidérurgique Algérienne devenue une honte nationale merveilleusement accomplie par ceux qui, sans hachma, tiennent toujours garnison, dans les officines ministérielles .

Ainsi et pour bloquer Rabrab déjà-depuis qu'il a eu le courage de proposer dès 2000 un plan sidérurgique, on dévalise le trésor public pour édifier des remparts quoi ! Ramener un opérateur Turque dans le coté Ouest , façonner en chimères avec les Qataris à Bellara Jijel ... et le malheur cuisiner dans le socialisme de la mamelle à el Hadjar. Tout est bon pour briser ce Rabrab, a même de remettre en cause leur propre credo, puisque chaque jour que Dieu fait , ils continuent à vociférer "privé".
Ceux qui veulent nous confiner dans le compartimentage ethniciste qui pullulent ces jours ci, ont tort . Rabrab est un Algérien version racine comme branches, et tout bon analyste serait d'avis pour dire que le diplôme de ce monsieur c'est son âge. Pour les vrais connaisseurs, il représente toute la bonne information managériale et économique que personnellement je ne l'ai pas vue chez un autre Algérien.

L'avantage d'avoir accompagné une usine, les machines, les quarts de travail; la réception, l'expédition et le contrôle de qualité", a donné à ce monsieur une expérience en acier. Depuis 2012 , le voilà encore virer vers le mieux en allant procéder dans la co-localisation, qui engendre la délocalisation de noms de marques vers l'Algérie la rendant, par voie de conséquence, un pays fréquentable .

Si cette opération avait commencé en 2000 avec l'avantage de la valeurs de monnaie, les coûts salariaux et énergétiques, les charges sociales ... le tout avec un petit coup de pouce en crédit d'impôt, la migration industrielle, à partir d'acquisition d'usine en Europe ou aux Usa, vers l'Algérie aurait pu être plus conséquente et l'exportation aurait été gagnée' d'office .

Ca me rappelle déjà l'implantation dans un pays asiatique de Rubermaid le père du plastique dans le monde, lequel à partir d'une délocalisation d'une de ses usines a fini par aller la bas, au complet.

Malheureusement ce n'est pas le cas chez nous. L'infamie a fait en sorte à ce qu'on ne parle pas de la sanction du ministre indélicat qui l'a accusé en spectacle, mais la remplacer par une rumeur d'arrestation dont l'un des auteurs serait lui-même la personne qui l'infirme ... Et c'est comme cela qu'on fait bon marche' de la liberté' des gens et de leurs sacrifices , au lieu de faire dans la roujoula et présenter des excuses ...l'adjudication n'est pas finie qui dit mieux ?



Larbi Zouaimia, Analyste Economique et Politique pour le Huffington post

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