Le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a annoncé, hier, une augmentation des prix de l’électricité et du gaz en 2016. Ces augmentations toucheront uniquement les industriels et les gros consommateurs, a-t-il indiqué.
Le ministre s’est abstenu de donner des détails sur les taux d’augmentation indiquant qu’ils ne seront officialisés qu’après validation du Conseil des ministres et des deux chambres du Parlement. Outre l’électricité et le gaz, l’essence et le gasoil seront aussi concernés par l’augmentation des prix attendue en 2016.
Le ministre a cependant tenu à rassurer les simples citoyens. «Le citoyen simple ne sera pas du tout touché par l’augmentation des prix. Seuls les industriels et les gros consommateurs sont concernés », a-t-il précisé.
Cette augmentation s’explique, d’après le ministre, par les besoins croissants d’investissement en matière d’infrastructures et d’équipements électriques et gaziers pour faire face à la forte hausse de la demande. La consommation d’électricité a évolué entre juillet 2014 et le même mois de 2015 de 15,2%, a noté M. Khebri. « La rationalisation passe par la révision des prix. Lorsqu’ils évolueront, le consommateur fera plus attention à son mode de consommation », a-t-il estimé.
En effet, le président-directeur général, Nourreddine Bouterfa, a évoqué des difficultés pour trouver les financements pour réaliser son programme d’investissement dans la conjoncture économique actuelle. «La conjoncture actuelle, marquée par une réduction drastique des revenus de l’Etat, exige de trouver des réponses pérennes à la question financière afin de pouvoir réaliser notre programme d’investissement de plus de 2 800 milliards de dinars à mobiliser d’ici 2017», a souligné M. Bouterfa dans son allocution lors des états généraux du groupe Sonelgaz. «La satisfaction de la demande à l’horizon 2024 exigera également un montant additionnel de plus de 2 700 milliards de dinars», a-t-il ajouté. Pour M. Bouterfa, «en plus de la nécessité d’une augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz, notre management est interpellé à être plus performant et plus efficient». «Nous nous devons d’être auprès de l’Etat en lui proposant des solutions novatrices à même de lui permettre de mettre en œuvre une politique d’augmentation graduelle des tarifs de l’électricité et du gaz sans que cela remette en cause la cohésion sociale», a dit M. Bouterfa.
Interrogé par l’APS sur les résultats financiers du groupe, M. Bouterfa a indiqué que «Sonelgaz a aujourd’hui plus de 220 milliards de dinars de chiffre d’affaires, mais ses revenus auraient dû être de plus de 360 milliards de dinars. C’est-à-dire qu’il nous manque 140 milliards, qui bénéficient au citoyen, versés indirectement par l’Etat», a-t-il précisé. «Pour nous, en tant que groupe, c’est un manque à gagner de 140 milliards par an», a insisté M. Bouterfa.
Pour tenter de faire des économies d’échelle, le P-DG de Sonelgaz estime qu’une réforme et une restructuration du groupe – qui compte une quarantaine de filiales – est nécessaire pour une meilleure efficience de son fonctionnement. Mais cette restructuration «nécessitera certainement la révision de la loi et des statuts de Sonelgaz. La révision de la loi est d’autant plus nécessaire qu’elle fixe les limites de la forme d’organisation du secteur de l’électricité et du gaz».
Toutefois, les pratiques du groupe Sonelgaz en management, en réglementation et en organisation ont permis de mener de lourdes opérations de restructuration suite à l’avènement de la loi 02/01 sur l’électricité et la distribution du gaz par canalisation, sans conflits sociaux et sans répercussions négatives sur la productivité, a-t-il noté. En moins de 10 ans, les sociétés du groupe ont réussi à réaliser des moyens de production totalisant 8 729 MW, en hausse de 123%, soit plus que ce qui a été réalisé en 40 ans.
En parallèle, le groupe a réalisé 9 907 km de réseaux haute tension (59% d’évolution),
10 250 km de réseaux transport gaz (+ 168%), 45 055 km de réseaux de distribution gaz (+152%), 129 805 postes de distribution (+45%). Selon M. Bouterfa, le groupe compte aujourd’hui 2,5 millions de clients en électricité et 2,2 millions de clients en gaz.
Le 16 septembre, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, avait annoncé le lancement par Sonelgaz d’un emprunt obligataire en 2016 pour pouvoir financer ses investissements. «On agit sur ce groupe pour qu’il soit de nouveau sur le marché obligataire en 2016», avait souligné le ministre lors d’une rencontre sur la dynamisation du marché boursier, sans donner plus de détails. Le groupe Sonelgaz se prépare au lancement de cet emprunt après avoir présenté une demande auprès de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), a indiqué à la presse son président, Abdelhakim Berrah, en marge de cette rencontre. «Sonelgaz a un programme d’investissement qui dépasse les 15 milliards de dollars, qui devrait être réalisé en recourant au financement du marché», avait déclaré M. Berrah, sans donner le montant de cet emprunt.
Le ministre s’est abstenu de donner des détails sur les taux d’augmentation indiquant qu’ils ne seront officialisés qu’après validation du Conseil des ministres et des deux chambres du Parlement. Outre l’électricité et le gaz, l’essence et le gasoil seront aussi concernés par l’augmentation des prix attendue en 2016.
Le ministre a cependant tenu à rassurer les simples citoyens. «Le citoyen simple ne sera pas du tout touché par l’augmentation des prix. Seuls les industriels et les gros consommateurs sont concernés », a-t-il précisé.
Cette augmentation s’explique, d’après le ministre, par les besoins croissants d’investissement en matière d’infrastructures et d’équipements électriques et gaziers pour faire face à la forte hausse de la demande. La consommation d’électricité a évolué entre juillet 2014 et le même mois de 2015 de 15,2%, a noté M. Khebri. « La rationalisation passe par la révision des prix. Lorsqu’ils évolueront, le consommateur fera plus attention à son mode de consommation », a-t-il estimé.
En effet, le président-directeur général, Nourreddine Bouterfa, a évoqué des difficultés pour trouver les financements pour réaliser son programme d’investissement dans la conjoncture économique actuelle. «La conjoncture actuelle, marquée par une réduction drastique des revenus de l’Etat, exige de trouver des réponses pérennes à la question financière afin de pouvoir réaliser notre programme d’investissement de plus de 2 800 milliards de dinars à mobiliser d’ici 2017», a souligné M. Bouterfa dans son allocution lors des états généraux du groupe Sonelgaz. «La satisfaction de la demande à l’horizon 2024 exigera également un montant additionnel de plus de 2 700 milliards de dinars», a-t-il ajouté. Pour M. Bouterfa, «en plus de la nécessité d’une augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz, notre management est interpellé à être plus performant et plus efficient». «Nous nous devons d’être auprès de l’Etat en lui proposant des solutions novatrices à même de lui permettre de mettre en œuvre une politique d’augmentation graduelle des tarifs de l’électricité et du gaz sans que cela remette en cause la cohésion sociale», a dit M. Bouterfa.
Interrogé par l’APS sur les résultats financiers du groupe, M. Bouterfa a indiqué que «Sonelgaz a aujourd’hui plus de 220 milliards de dinars de chiffre d’affaires, mais ses revenus auraient dû être de plus de 360 milliards de dinars. C’est-à-dire qu’il nous manque 140 milliards, qui bénéficient au citoyen, versés indirectement par l’Etat», a-t-il précisé. «Pour nous, en tant que groupe, c’est un manque à gagner de 140 milliards par an», a insisté M. Bouterfa.
Réviser la loi pour un meilleur management
Pour tenter de faire des économies d’échelle, le P-DG de Sonelgaz estime qu’une réforme et une restructuration du groupe – qui compte une quarantaine de filiales – est nécessaire pour une meilleure efficience de son fonctionnement. Mais cette restructuration «nécessitera certainement la révision de la loi et des statuts de Sonelgaz. La révision de la loi est d’autant plus nécessaire qu’elle fixe les limites de la forme d’organisation du secteur de l’électricité et du gaz».
Toutefois, les pratiques du groupe Sonelgaz en management, en réglementation et en organisation ont permis de mener de lourdes opérations de restructuration suite à l’avènement de la loi 02/01 sur l’électricité et la distribution du gaz par canalisation, sans conflits sociaux et sans répercussions négatives sur la productivité, a-t-il noté. En moins de 10 ans, les sociétés du groupe ont réussi à réaliser des moyens de production totalisant 8 729 MW, en hausse de 123%, soit plus que ce qui a été réalisé en 40 ans.
En parallèle, le groupe a réalisé 9 907 km de réseaux haute tension (59% d’évolution),
10 250 km de réseaux transport gaz (+ 168%), 45 055 km de réseaux de distribution gaz (+152%), 129 805 postes de distribution (+45%). Selon M. Bouterfa, le groupe compte aujourd’hui 2,5 millions de clients en électricité et 2,2 millions de clients en gaz.
Un emprunt obligataire, en attendant mieux
Le 16 septembre, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, avait annoncé le lancement par Sonelgaz d’un emprunt obligataire en 2016 pour pouvoir financer ses investissements. «On agit sur ce groupe pour qu’il soit de nouveau sur le marché obligataire en 2016», avait souligné le ministre lors d’une rencontre sur la dynamisation du marché boursier, sans donner plus de détails. Le groupe Sonelgaz se prépare au lancement de cet emprunt après avoir présenté une demande auprès de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), a indiqué à la presse son président, Abdelhakim Berrah, en marge de cette rencontre. «Sonelgaz a un programme d’investissement qui dépasse les 15 milliards de dollars, qui devrait être réalisé en recourant au financement du marché», avait déclaré M. Berrah, sans donner le montant de cet emprunt.