Fils de l’auteur et écrivain d’expression kabyle, Slimane Rahmani, le père fondateur de l’Académie berbère avec Muhend Arab Bessaoud et premier président de cette institution amazighe, Abdelkader Rahmani a rendu l’âme, dans la nuit du mardi au mercredi, à l’âge de 92 ans, en Indre-et-Loire (France) où il a passé ses dernières années.
Il avait tenté à maintes fois de rentrer dans son pays natal, le pouvoir algérien lui a opposé une fin de non-recevoir. Il a souffert des années et des années dans le silence à cause d’un pouvoir qui prend du plaisir à humilier la Kabylie.
Né à Aokas (Bgayet) en 1923, Abdelkader Rahmani, « indigène » de la République Française, officier de cette même république, quelques temps plus tard, s’est forgé un destin de combats et d’efforts avec comme ligne de conduite: « Amazigh, l’homme libre ! ».
Après des déboires avec l’armée française, il sera mis à la touche. Pourtant quelques années plus tard, alors qu’il était « chômeur », il lui fut proposé le poste de Directeur et Délégué Général de Hachette et des NMPP (nouvelles Messageries de la Presse Parisienne) pour l’ensemble de l’Afrique en pleine ébullition décolonisatrice.
Profitant de cette position confortable de « Monsieur Hachette et NMPP » en Afrique, qui aurait corrompu les idéaux de plus d’un homme, Abdelkader Rahmani, à l’ombre d’une nouvelle clandestinité, réalisa un des projets révolutionnaires les moins connus de l’histoire de la guerre d’Algérie : le maquis Kabyle dès l’indépendance pour renverser les gouvernements scientifico-socialistes et sclérosants pour l’Algérie nouvelle de Ben Bella et Boumediene. Krim Belkacem, qui partageait déjà la tente d’Abdelkader Rahmani aux Chantiers de Jeunesse, et le Colonel Mohand Oulhadj furent ses compagnons d’armes.
Passant six fois devant les tribunaux, crachant sur les ministres venus porter l’accusation, le Lieutenant Rahmani fut finalement condamné à mort par contumace sous Boumediene pour création de l’Académie Berbère et négociation de paix avec Ben Gourion, Shimon Peres et Golda Meir. Condamnation à mort toujours effective…En exil depuis ce jour, moins de l’Algérie corrompue que de la patrie Kabyle, il ne foulera jamais sa terre natale.
Pour rappel, son père, Slimane Hadj Rahmani est un écrivain kabyle né en 1893 à Tidhelsine, un village d’Aokas et mort le 14 novembre 1964 à l’âge de soixante-et-onze ans. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de la société kabyle. Contrairement à son fils, feu Slimane Rahmani a été enterré au cimetière Sidi M’hand Aghrib d’Aokas.
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Il avait tenté à maintes fois de rentrer dans son pays natal, le pouvoir algérien lui a opposé une fin de non-recevoir. Il a souffert des années et des années dans le silence à cause d’un pouvoir qui prend du plaisir à humilier la Kabylie.
Né à Aokas (Bgayet) en 1923, Abdelkader Rahmani, « indigène » de la République Française, officier de cette même république, quelques temps plus tard, s’est forgé un destin de combats et d’efforts avec comme ligne de conduite: « Amazigh, l’homme libre ! ».
Après des déboires avec l’armée française, il sera mis à la touche. Pourtant quelques années plus tard, alors qu’il était « chômeur », il lui fut proposé le poste de Directeur et Délégué Général de Hachette et des NMPP (nouvelles Messageries de la Presse Parisienne) pour l’ensemble de l’Afrique en pleine ébullition décolonisatrice.
Profitant de cette position confortable de « Monsieur Hachette et NMPP » en Afrique, qui aurait corrompu les idéaux de plus d’un homme, Abdelkader Rahmani, à l’ombre d’une nouvelle clandestinité, réalisa un des projets révolutionnaires les moins connus de l’histoire de la guerre d’Algérie : le maquis Kabyle dès l’indépendance pour renverser les gouvernements scientifico-socialistes et sclérosants pour l’Algérie nouvelle de Ben Bella et Boumediene. Krim Belkacem, qui partageait déjà la tente d’Abdelkader Rahmani aux Chantiers de Jeunesse, et le Colonel Mohand Oulhadj furent ses compagnons d’armes.
Passant six fois devant les tribunaux, crachant sur les ministres venus porter l’accusation, le Lieutenant Rahmani fut finalement condamné à mort par contumace sous Boumediene pour création de l’Académie Berbère et négociation de paix avec Ben Gourion, Shimon Peres et Golda Meir. Condamnation à mort toujours effective…En exil depuis ce jour, moins de l’Algérie corrompue que de la patrie Kabyle, il ne foulera jamais sa terre natale.
Pour rappel, son père, Slimane Hadj Rahmani est un écrivain kabyle né en 1893 à Tidhelsine, un village d’Aokas et mort le 14 novembre 1964 à l’âge de soixante-et-onze ans. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de la société kabyle. Contrairement à son fils, feu Slimane Rahmani a été enterré au cimetière Sidi M’hand Aghrib d’Aokas.
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