On aimerait encore pouvoir rêver en notre pouvoir en tant qu’algériens, et en tant qu'individus. Rêver de pouvoir un jour surmonter l'idée de la violence, l’idée d’assassiner ainsi que l’idée de haïr, rêver qu’un jour chacun de nous aime son prochain, " Aimer " socialement et politiquement, mais surtout naturellement ! Nous voulons continuer à rêver, oui, et il est de notre droit d'être en mesure de continuer à rêver, en dépit du désespoir et de l’arriération qui entourent notre vie, en dépit de l’oppression, de la tyrannie et de la corruption qui étouffent nos songes.
Comment ça se fait qu’avec tout ce qui se passe devant nos yeux nous restions les bras croisés ? Il y a tout un enfer de fraudes, de sous-développement, d’analphabétisme, de tyrannie et d’indifférence, ainsi qu'un enfer de mensonges et de vol, qui submergent les couloirs de la politique et ses conseils, ouvertement et en secret. Est-il concevable que nous continuons à permettre à ces mains de s’étirer et de profiter de nos ambitions et de nos rêves et de les tuer un à un avec les futilités du pouvoir, et l'énormité de leurs intérêts de tout type et de toute forme dont le peuple n’en a jamais bénéficié ?
Je répète : On aimerait encore pouvoir rêver en notre pouvoir en tant qu’algériens, et en tant qu’individus, rêver de pouvoir un jour surmonter l'idée de la violence, l’idée d’assassiner et l’idée de haïr et si je vous dis ce que je suis entrain de vous dire c’est parce que aujourd’hui le couteau ne cesse de se remuer dans la plaie, aujourd’hui le goût amère ne quitte plus nos bouche et je prie ( dans le sens émotionnel et non religieux) de ne pas donner à boire à nos enfants dans la même coupe dans laquelle nous buvons aujourd’hui : la coupe de la déception, de la trahison et de l'abandon , qu’on prenait en doses quotidiennes depuis des décennies.
C’est pour cela, qu'il est essentiel, voire vital que nous sortions à une réalité sentimentale, culturelle et politique nouvelles, qui ne porte pas les germes de l'antagonisme mortel, comme c’est le cas aujourd’hui.
Pour la vie. Oui la vie, - et je ne dis pas l’Algérie - , mérite cet effort et cette lutte diligente et persistante. Ainsi, notre dignité mutilée, notre dignité confisquée et meurtri aussi mérite toutefois tous les efforts possibles.
Kenza Tahiri