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15 milliards de dollars partis en fumée à cause d'un document

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15 milliards de dollars en six ans ! Tel serait, selon une "source sure" dans le secteur des finances citée par El Khabar et rapporté par le huffington post Algérie, le cout exorbitant de l'instauration en 2009 du recours obligatoire au crédit documentaire ou Crédoc pour toutes les opérations de commerce extérieur.

Introduite dans la désormais fameuse LFC 2009 (loi de finances complémentaire) par Ahmed Ouyahia, alors chef du gouvernement, la mesure étaient censée permettre de faire baisser la facture des importations qui inquiétait déjà les pouvoirs publics.


La mesure avait suscité de vives controverses mais les importateurs se sont vite adaptés au Crédoc et les banques, surtout étrangères, ont saisi l'aubaine pour se spécialiser dans le commerce extérieur.

Une aubaine pour les banques privées


Abdelmalek Sellal avait fini, sans oser aller vers la remise en cause du Crédoc, par constater que la mesure avait "permis de renforcer les banques privées qui financent plus de la moitié du commerce extérieur" tout en impactant le pouvoir d’achat des citoyens "du fait du renchérissement des prix"à l’importation.


On ne pouvait mieux résumer les véritables effets du Credoc. Il a fallu attendre 2013 pour voir la Banque d'Algérie s'intéresser à la "niche" du Crédoc en cadrant sévèrement les rémunérations prélevées par les banques pour les opérations de commerce extérieur.

Selon certaines sources, les banques prélevaient dans les 500 euros de commission pour un crédit documentaire de 50.000 euros. La Banque d'Algérie avait estimé que les commissions de change prélevées étaient excessives. Elles se situaient entre 1 et 2% alors que la commission de la Banque d’Algérie est pratiquement insignifiante à 0,1%.
Le règlement de la Banque d'Algérie publié en 2013 a littéralement mis fin à "l'aubaine" du Credoc en plafonnant les tarifs des commissions prélevées pour le crédit documentaire, la remise documentaire ou tout autre transfert.

2,5 milliards de dollars par an !


Une mesure de "bon sens" qui corrigeait l'effet le plus coûteux de l'imposition du Credoc mais qui n'est venue qu'en 2013. Si le chiffre avancé par la source d’El Khabar se confirme cela signifie que le Credoc aura coûté à l’Algérie 2,5 milliards de dollars par an !

Une facture salée pour un dispositif censé freiner les exportations mais qui ont continué à augmenter après son entrée en vigueur.



Le gouvernement a institué récemment des licences d'importations sur une vingtaine de produit avec l’'objectif proclamé est de réduire la facture des importations.

L’efficacité de la mesure est contestée. Les députés du FFS qui ont voté contre la mesure ont dénoncé un dispositif source de corruption et d’accumulation pour "l’oligarchie financière"

15 milliards de dollars partis en fumée à cause d'un document


Avec El Khabar et le Huffington post

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