ALGER- Le Conseil des ministres, réuni mardi à Alger sous la présidence du président de la République Abdelaziz Bouteflika, a adopté un avant-projet de loi fixant la liste des hautes responsabilités de l'Etat ainsi que des fonctions politiques dont l'accès requiert la nationale algérienne exclusive.
Lesdites dispositions tant attendues, concernent, selon l'APS, les présidents des deux Chambres du Parlement et le président du Conseil constitutionnel, le Premier ministre et les membres du Gouvernement, les présidents de la Cour suprême et du conseil d'Etat, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, les responsables des organes de sécurité ainsi que le président de la Haute instance indépendante chargée de la surveillance des élections.
Au titre du ministère de la Défense nationale, le projet de loi englobe les principales responsabilités et fonctions au sein de l'Armée nationale populaire et prévoit également que celles-ci pourraient être élargies à toute autre responsabilité militaire qui sera décidée par décret présidentiel, précise la même source.
Cependant, les concernés, voulant se présenter dans les postes sus-cités, devront donc soumettre une déclaration sur l'honneur de sa nationalité algérienne exclusive.
Pour rappel, voici ce qu'énonce l'article 63 de la constitution algérienne adoptée le mois de février de l'année en cours :
« L'égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l'Etat, est garanti à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées par la loi. La nationalité algérienne exclusive est requise pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions politiques ».
De ce fait, malgré la vague d'indignation sussitée par la diaspora algérienne à l'étranger, et particulièrement les algériennes et algériens disposants de plus d'une nationalité, la suprématie de la loi oblige. Confusion et controverse non dépassées jusque-là.
