Se voulant stricte et ne laissant aucun doute se semer quant à son enthousiasme de réaliser les réformes qu'elle a commencé depuis sa nomination à la tête du secteur le plus sensible, celui de l'éducation en l'occurrence, la ministre Nouria Benghebrit compte conforter son idéation de réformes par des nouvelles propositions, cernées autour de la nouvelle loi sur l'examen du baccalauréat, qui seront soumises prochainement au Premier Ministre pour étude avant d'être approuvées.
En effet, Echourouk a apprit que la ministre de l'éducation a travaillé sur un nouveau projet de loi sur le Baccalauréat, cernant des propositions capitales pour la plupart dont celle d'enseigner les matières scientifiques, les mathématiques, les sciences naturelles et la physique notamment, en langue française au lieu de la langue arabe. Une loi qui suscitera certainement, au cas de son approbation, des controverses et des satisfactions, mais des réformes ô combien nécessaires pour un secteur gardé dans sa vulnérabilité depuis des années.
Dans le même projet de loi en examen, des examens de certaines matières, à savoir "l’histoire et géographie, l’éducation civique, l’éducation islamique tout en concentrant sur les matières essentielles, y compris l’arabe" apprend-t-on depuis la même source, vont somme toute changer de statuts et deviendront facultatifs au Baccalauréat.
Ce qui intrigue dans les nouvelles réformes proposées dans ce projet de loi du Baccalauréat, c'est le fait d'avoir garder l'examen de la langue et culture amazighe sous le même statut de facultatif, et ce malgré son officialisation en tant que langue d'Etat dans la dernière constitution et l'indignation qu'a suscité ce fait, inconcevable, de par ses défenseurs, qu'ils soient de la société civile ou du mouvement politique et associatif du pays. Encore une fuite en avant ? Cela confirme bien, dans tous les cas, le semblant de volonté que reflète l'Etat concernant la promulgation de cette langue.
Sur le même sillage, la même source indique que dans le cas où ce projet de loi sera approuvé par le Premier Ministre, il entrera en vigueur à partir de la session 2017 du Baccalauréat. Par ailleurs, la ministre de l'éducation nationale devrait présenter ce nouveau projet de loi en août prochain.
Massi.H