Toufik, alias le général Medien, est tombé. Disgracié ? Mis à la retraite ? Parti volontairement ? Ayant négocié son départ ? Limogé ? On peut s'épuiser sur les variantes. Ou même succomber à cet étrange fétichisme médiatique qui a transformé des élites en paparazzi cherchant l'image du mystérieux Toufik. Ou se vantant d'avoir la dernière photo du nouveau Tartag, l'héritier. L'essentiel est dans deux questions peut-être : de quelle nature va être le pouvoir dorénavant ? Et qu'en feront Bouteflika et les siens ? Car c'est une sorte de victoire à la Pyrrhus : elle ne ressemble pas à une victoire pour nous. Le DRS était une monstruosité politique, on le sait, on l'a payé et subi. Mais la façon dont il a été démantelé est dangereuse. Elle ressemble à une lutte de clans, pas à une victoire de la démocratie. Etrangement, le nouveau pouvoir a juste remplacé les mœurs de l'ancien, par certains côtés.
Résumons. Le DRS contrôlait des journaux. Le néo-DRS en contrôle aussi et les utilise avec les mêmes manières. Le départ de Toufik, ce n'est pas l'APS qui l'a annoncé mais un journal/TV connu pour son obédience. Le DRS contrôlait des syndicats de patrons et des segments de l'économie. Le nouveau centre de décision en contrôle aussi, contrôle le FCE et depuis un moment déjà. Le DRS contrôlait des partis. Le nouveau pouvoir en contrôle aussi et en fabrique au besoin comme le faisait le DRS. Le DRS avait le pouvoir mais pas la responsabilité, ce qui lui assurait l'impunité en lui donnant droit de l'abus. Le tout parce que occulte, non élu. Des centres de décisions autour de Bouteflika exercent la même autorité, avec le même statut de non-responsabilité.
A la fin, le général sans photo est tombé. Mais c'est du Pyrrhus pour le pays. Ce n'est pas notre victoire. Ce n'est pas la victoire d'un Etat encore. C'est celle d'un pouvoir sur un autre. Cela ne résout en rien notre faiblesse et notre statut de colorant statistique. C'est de la consolidation personnelle. «Lui» n'est pas les trois quarts d'un président mais nous sommes encore le quart du peuple. A cela s'ajoute l'équation utilitaire : sans le DRS, c'était le Fis ou le GIA. Et sans le néo-DRS, c'est l'instabilité, les islamistes ou le chaos. Qu'est-ce qui a changé ? Un détail : le nouveau patron de ce qui reste du DRS a des photos. La nature de l'Etat algérien reste donc la même : soumis à l'équation de l'occultation, à la théorie de la régence avec des centres de décisions collégiaux, à la formule de démocratie contrôlée ou en sursis perpétuel. Le général est donc mis à la retraite mais cela ne change pas beaucoup de choses pour le moment. Cela ne change pas une nature qui revient au galop. On reste sceptique, marqué, indifférent. On reste défait.
Résumons. Le DRS contrôlait des journaux. Le néo-DRS en contrôle aussi et les utilise avec les mêmes manières. Le départ de Toufik, ce n'est pas l'APS qui l'a annoncé mais un journal/TV connu pour son obédience. Le DRS contrôlait des syndicats de patrons et des segments de l'économie. Le nouveau centre de décision en contrôle aussi, contrôle le FCE et depuis un moment déjà. Le DRS contrôlait des partis. Le nouveau pouvoir en contrôle aussi et en fabrique au besoin comme le faisait le DRS. Le DRS avait le pouvoir mais pas la responsabilité, ce qui lui assurait l'impunité en lui donnant droit de l'abus. Le tout parce que occulte, non élu. Des centres de décisions autour de Bouteflika exercent la même autorité, avec le même statut de non-responsabilité.
A la fin, le général sans photo est tombé. Mais c'est du Pyrrhus pour le pays. Ce n'est pas notre victoire. Ce n'est pas la victoire d'un Etat encore. C'est celle d'un pouvoir sur un autre. Cela ne résout en rien notre faiblesse et notre statut de colorant statistique. C'est de la consolidation personnelle. «Lui» n'est pas les trois quarts d'un président mais nous sommes encore le quart du peuple. A cela s'ajoute l'équation utilitaire : sans le DRS, c'était le Fis ou le GIA. Et sans le néo-DRS, c'est l'instabilité, les islamistes ou le chaos. Qu'est-ce qui a changé ? Un détail : le nouveau patron de ce qui reste du DRS a des photos. La nature de l'Etat algérien reste donc la même : soumis à l'équation de l'occultation, à la théorie de la régence avec des centres de décisions collégiaux, à la formule de démocratie contrôlée ou en sursis perpétuel. Le général est donc mis à la retraite mais cela ne change pas beaucoup de choses pour le moment. Cela ne change pas une nature qui revient au galop. On reste sceptique, marqué, indifférent. On reste défait.
Chronique parue sur le Quotidien d'Oran