Une importante secte religieuse, en l’occurrence El-Ahmadiya, a été démantelée par les éléments de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Blida. Exerçant des activités et des missions secrètes dans la Mitidja, mais aussi à travers plusieurs régions d’Algérie, dont Tipasa et Alger, cette chapelle à caractère confessionnel avait longtemps bénéficié de grandes complicités d’individus qui ignoraient, sans doute au départ, les desseins de cette organisation en Algérie.
Il aura fallu un travail de fourmi, des enquêtes au niveau des mosquées, les lieux publics et des surveillances de locaux commerciaux et plusieurs domiciles pour arriver, enfin, à retracer l’organigramme de cette secte tant décriée par les autorités religieuses du pays.
Tout a commencé à Larbaâ Beni Moussa, dans la wilaya de Blida, quand les gendarmes des brigades territoriales ont assisté les services de l’urbanisme dans l’opération de démolition de deux habitations érigées illicitement par deux individus sur un terrain domanial. Selon une source proche de l’enquête, les gendarmes avait alors constaté la présence de six personnes ayant loué une partie de l’une des habitations concernées par cette opération de démolition auprès de son pseudopropriétaire. Convoqués, et après leur examen de situation et l’intensification des investigations et des recherches, il a été révélé que ces personnes font partie de la secte religieuse El-Ahmadiya.
Les mis en cause avaient envisagé d’ouvrir un centre régional regroupant les adeptes de ladite phalange religieuse, dont le nombre a atteint plus de 1 000 adhérents à travers le territoire national. L’enquête étant confiée à la SRGN de Blida, plusieurs perquisitions ont été opérées. Les saisies sont énormes : 2 véhicules de marques Citroën C4 et Peugeot 406, un microordinateur portable, un registre de permanence de la secte religieuse El-Ahmadiya, des tracts, 3 livres du leader de ladite organisation, une casquette à l’effigie de la même secte, des bulletins vierges d’engagement et d’adhésion, un appareil d’enregistrement de marque Sony et la somme de 80 millions de centimes illégalement collectée. Lors des interrogatoires, les six individus ont divulgué l’identité de trois autres acolytes, dont le président national d’El-Ahmadiya en Algérie. Après extension de compétence, les enquêteurs de la SRGN se sont déplacés vers la ville de Bou-Ismaïl (Tipasa) où ils ont interpellé le nommé L. D. (âgé de 43 ans), qui se réclame président national de la secte et deux autres individus demeurant à Alger. Les neuf individus ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Larbâa pour atteinte à la sécurité de l’État et appartenance à un groupe pouvant porter atteinte à l’intégrité sociale. Selon la même source, “il s’agit d’une secte subversive à caractère confessionnel, et qui avait publié, en 2013, un communiqué faisant valoir son autorité et ses objectifs en Algérie pour instaurer une république islamique au nom du Printemps arabe”. À l’époque, cette organisation était dénommée Khatm Ennouboua. Réagissant à ce scandale, le ministère des Affaires religieuse avait reconnu qu’elle constituait “l’une des ramifications du colonialisme occidental et des services de renseignements étrangers, chargée d’espionner les pays arabo-musulmans (…)”. Basée à Londres, cette secte avait jeté son dévolu sur l’Algérie et ses adeptes ont sérieusement inquiété les autorités religieuses et politiques, allant jusqu’à formuler une demande pour bâtir une première mosquée en Algérie.
FARID BELGACEM
Par Liberté
Il aura fallu un travail de fourmi, des enquêtes au niveau des mosquées, les lieux publics et des surveillances de locaux commerciaux et plusieurs domiciles pour arriver, enfin, à retracer l’organigramme de cette secte tant décriée par les autorités religieuses du pays.
Tout a commencé à Larbaâ Beni Moussa, dans la wilaya de Blida, quand les gendarmes des brigades territoriales ont assisté les services de l’urbanisme dans l’opération de démolition de deux habitations érigées illicitement par deux individus sur un terrain domanial. Selon une source proche de l’enquête, les gendarmes avait alors constaté la présence de six personnes ayant loué une partie de l’une des habitations concernées par cette opération de démolition auprès de son pseudopropriétaire. Convoqués, et après leur examen de situation et l’intensification des investigations et des recherches, il a été révélé que ces personnes font partie de la secte religieuse El-Ahmadiya.
Les mis en cause avaient envisagé d’ouvrir un centre régional regroupant les adeptes de ladite phalange religieuse, dont le nombre a atteint plus de 1 000 adhérents à travers le territoire national. L’enquête étant confiée à la SRGN de Blida, plusieurs perquisitions ont été opérées. Les saisies sont énormes : 2 véhicules de marques Citroën C4 et Peugeot 406, un microordinateur portable, un registre de permanence de la secte religieuse El-Ahmadiya, des tracts, 3 livres du leader de ladite organisation, une casquette à l’effigie de la même secte, des bulletins vierges d’engagement et d’adhésion, un appareil d’enregistrement de marque Sony et la somme de 80 millions de centimes illégalement collectée. Lors des interrogatoires, les six individus ont divulgué l’identité de trois autres acolytes, dont le président national d’El-Ahmadiya en Algérie. Après extension de compétence, les enquêteurs de la SRGN se sont déplacés vers la ville de Bou-Ismaïl (Tipasa) où ils ont interpellé le nommé L. D. (âgé de 43 ans), qui se réclame président national de la secte et deux autres individus demeurant à Alger. Les neuf individus ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Larbâa pour atteinte à la sécurité de l’État et appartenance à un groupe pouvant porter atteinte à l’intégrité sociale. Selon la même source, “il s’agit d’une secte subversive à caractère confessionnel, et qui avait publié, en 2013, un communiqué faisant valoir son autorité et ses objectifs en Algérie pour instaurer une république islamique au nom du Printemps arabe”. À l’époque, cette organisation était dénommée Khatm Ennouboua. Réagissant à ce scandale, le ministère des Affaires religieuse avait reconnu qu’elle constituait “l’une des ramifications du colonialisme occidental et des services de renseignements étrangers, chargée d’espionner les pays arabo-musulmans (…)”. Basée à Londres, cette secte avait jeté son dévolu sur l’Algérie et ses adeptes ont sérieusement inquiété les autorités religieuses et politiques, allant jusqu’à formuler une demande pour bâtir une première mosquée en Algérie.
FARID BELGACEM