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Nouvel attentat de l'Etat Islamique en France

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La France a été à nouveau frappée par une attaque jihadiste avec l'assassinat lundi soir d'un policier et de sa compagne près de Paris, revendiqué par un homme qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et appelé à faire de l'Euro "un cimetière".

Nouvel attentat de l'Etat Islamique en France


Ce double meurtre a été mené sept mois jour pour jour après les attentats les plus meurtriers jamais commis en France, qui ont fait 130 morts le 13 novembre, et au moment où l'Europe a les yeux braqués sur la France qui accueille jusqu'au 10 juillet l'Euro de football.

"C'est un acte incontestablement terroriste", a affirmé mardi matin François Hollande après une réunion d'urgence à l'Elysée. "Un cap dans l'horreur a été franchi", a insisté Manuel Valls.

Le meurtrier, Larossi Abballa, 25 ans, abattu sur place dans un assaut du Raid, a choisi pour cible Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux, dans les Yvelines. "Il connaissait la qualité de policier de la victime", a déclaré le procureur de Paris François Molins, précisant qu'Abballa a affirmé avoir prêté allégeance à l'EI et à son chef il y a trois semaines.

Aux négociateurs du Raid, il a affirmé "avoir répondu à un communiqué" du chef du groupe jihadiste Abou Bakr al-Baghdadi qui demandait de "tuer des mécréants, chez eux avec leur famille", a précisé François Molins. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire, notamment pour assassinats terroristes sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

Lundi peu après 20H00, Abballa a tué à coups de couteau le policier devant son pavillon de Magnanville, dans les Yvelines. Il a ensuite séquestré sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, qu'il a égorgée, et leur petit garçon de trois ans et demi, retrouvé choqué mais indemne.

Il a revendiqué son acte dans une vidéo en direct filmée depuis la maison des victimes et postée sur Facebook. "Nous allons faire de l'Euro un cimetière", promet-il notamment, selon le journaliste spécialiste du jihad David Thomson qui a visionné l'enregistrement. Il y enjoint également "à attaquer des policiers, des journalistes, des personnalités publiques, des gardiens de prison et des rappeurs".

Les enquêteurs ont saisi dans le pavillon "une liste de cibles mentionnant des personnalités ou des professions (rappeurs, journalistes, policiers)" ainsi que trois couteaux dont un "ensanglanté", selon M. Molins.

Menace multiforme


"Cette tragédie vient nous rappeler toute la complexité du risque terroriste qui peut se traduire, on l'a vu l'an dernier, par des tueries de masse, mais aussi par des passages à l'acte d'une extrême violence, visant des cibles désignées par Daesh en raison notamment de leur profession dans des appels au meurtre qui sont régulièrement diffusés par l'organisation terroriste", a souligné le procureur.

L'homme, originaire de Mantes-la-Jolie, avait un passé dans l'islamisme radical. Il avait notamment été condamné en 2013 à trois ans de prison dont six mois avec sursis pour participation à une filière jihadiste vers le Pakistan. Pendant son incarcération, il s'était "livré à des actes de prosélytisme d'islamisme radical", a détaillé François Molins.

Son nom était ensuite apparu cette année dans une enquête sur une filière de départ vers la Syrie. Mais "plusieurs interceptions téléphoniques et géolocalisations" sur plusieurs lignes téléphoniques "n'avaient pas à ce jour mis en évidence le moindre élément permettant de déceler la préparation d'un passage à l'acte violent", a assuré le procureur.

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