Depuis plus d’un siècle et demi, ce soldat en pierre du pont de l’Alma veille sur les eaux de la Seine. C’est d’ailleurs lui qui sert de référence pour mesurer le niveau des crues.
Depuis quelques jours, il est dans toutes les bouches. Le Zouave de Paris connaît un regain de popularité alors que la capitale est en proie à une importante montée des eaux, qui viennent submerger les quais de Seine. Il faut dire que de sa position stratégique, le Zouave du pont de l’Alma est bien placé pour observer le niveau du fleuve.
C’est en 1856 que cette statue de calcaire, réalisée par Georges Diebolt, a été inaugurée par Napoléon III. Son nom provient des "zouaves", les soldats des régiments français d’Afrique du Nord (basés en Algérie) qui ont combattu pendant la guerre de Crimée, entre 1853 et 1856. Le terme "zouave" provient lui d’une déformation du nom de la tribu kabyle des Zouaouas, car les premiers fantassins indigènes étaient des Kabyles. Et l’expression "faire le zouave" provient, elle, des sarcasmes sur les régiments de zouaves, et plus particulièrement sur leur uniforme un brin tape-à-l’œil : un pantalon bouffant, de guêtres blanches, une longue ceinture de 3 m, une veste courte, une chéchia ornée d’un gland coloré et un turban.
La statue, qui mesure 5,2 mètres de haut et pèse 8 tonnes, a été placée sous le pont de l’Alma, du nom du fleuve de Crimée où a eu lieu une bataille épique qui a vu la victoire des forces françaises, britanniques et ottomanes sur les Russes. Or, au cours de cette bataille, les zouaves ont joué un rôle prépondérant lors de leur première campagne en dehors de l’Algérie, suscitant l’admiration de l’empereur qui a même créé un régiment de zouaves dans sa Garde impériale.
Au départ, le Zouave était accompagné de trois autres soldats : un artilleur, un grenadier et un chasseur. Mais au début des années 1970, le pont a été reconstruit en acier et, ne possédant plus qu’une pile (appui soutenant le pont) côté rive droite, ces trois compagnons furent retirés.
Tout seul depuis, il sert d’indicateur pour mesurer les crues de la Seine. Selon la tradition, quand le Zouave a les pieds dans l’eau, c’est que le fleuve déborde. Chaque partie de son corps (chevilles, genoux, épaules) devient ensuite un indicateur du niveau de la crue. Toutefois, entre la crue de 1910, où la Seine avait atteint les 8,62 mètres, et celle de 2016, la statue a été relevée de plusieurs dizaines de centimètres lors de la reconstruction du pont de l'Alma en 1974. Les comparaisons qui sont faites sont par conséquent erronées.
Depuis quelques jours, il est dans toutes les bouches. Le Zouave de Paris connaît un regain de popularité alors que la capitale est en proie à une importante montée des eaux, qui viennent submerger les quais de Seine. Il faut dire que de sa position stratégique, le Zouave du pont de l’Alma est bien placé pour observer le niveau du fleuve.
Par : Planete.fr
Lire : Pour en finir avec la manipulation du terme "Zouaves"
Les zouaves, héros de la guerre de Crimée
C’est en 1856 que cette statue de calcaire, réalisée par Georges Diebolt, a été inaugurée par Napoléon III. Son nom provient des "zouaves", les soldats des régiments français d’Afrique du Nord (basés en Algérie) qui ont combattu pendant la guerre de Crimée, entre 1853 et 1856. Le terme "zouave" provient lui d’une déformation du nom de la tribu kabyle des Zouaouas, car les premiers fantassins indigènes étaient des Kabyles. Et l’expression "faire le zouave" provient, elle, des sarcasmes sur les régiments de zouaves, et plus particulièrement sur leur uniforme un brin tape-à-l’œil : un pantalon bouffant, de guêtres blanches, une longue ceinture de 3 m, une veste courte, une chéchia ornée d’un gland coloré et un turban.
La statue, qui mesure 5,2 mètres de haut et pèse 8 tonnes, a été placée sous le pont de l’Alma, du nom du fleuve de Crimée où a eu lieu une bataille épique qui a vu la victoire des forces françaises, britanniques et ottomanes sur les Russes. Or, au cours de cette bataille, les zouaves ont joué un rôle prépondérant lors de leur première campagne en dehors de l’Algérie, suscitant l’admiration de l’empereur qui a même créé un régiment de zouaves dans sa Garde impériale.
Le Zouave du pont de l’Alma, seul à scruter le niveau de la Seine
Au départ, le Zouave était accompagné de trois autres soldats : un artilleur, un grenadier et un chasseur. Mais au début des années 1970, le pont a été reconstruit en acier et, ne possédant plus qu’une pile (appui soutenant le pont) côté rive droite, ces trois compagnons furent retirés.
Tout seul depuis, il sert d’indicateur pour mesurer les crues de la Seine. Selon la tradition, quand le Zouave a les pieds dans l’eau, c’est que le fleuve déborde. Chaque partie de son corps (chevilles, genoux, épaules) devient ensuite un indicateur du niveau de la crue. Toutefois, entre la crue de 1910, où la Seine avait atteint les 8,62 mètres, et celle de 2016, la statue a été relevée de plusieurs dizaines de centimètres lors de la reconstruction du pont de l'Alma en 1974. Les comparaisons qui sont faites sont par conséquent erronées.