Au moment où leur destin était compromit entre le marteau et l’enclume, des jeunes, dont la tendresse et la grandeur des cœurs est inestimable, sont partis goûter au quotidien malicieux de ces « étrangers » sans destin dans un pays économiquement incertain quant à son lendemain. En effet, des jeunes bénévoles enthousiastes de Tizi Ouzou s’organisent dans leur ville pour accompagner les réfugiés dans leur quotidien amère, où il était question de leur offrir des cadeaux, vêtements et insertion d’outils linguistique à usage sociétal. C’est la deuxième action qu’ils ont réussi en une semaine. Si la première fois ils étaient partis, d’une part, pour leur offrir des cadeaux, et, d’une autre part, s’enquérir de leur situation et de ce dont ils ont besoin, cette fois-ci, ils sont allé leur enseigner des éléments linguistiques de base, en quatre langues.
C’est à cœur chaud et sang froid que des jeunes, étudiants pour la plupart, de Tizi Ouzou ont eu la brillante idée d’initier une structure autonome intitulée « L’école des réfugiés » concise pour accompagner les réfugiés subsahariens se trouvant dans la ville de Tizi Ouzou, et leur enseigner les éléments de base linguistiques. Arrivés sur les lieux, les réfugiés ont accueilli l’équipe des formateurs avec vivacité, s’adaptant, comme peut-on le remarquer, en quelques minutes avec le climat de ces familles démunis de refuges propres et sécurisés. C’était les enfants en un premier temps qui se sont jetés sur chacun des membres bénévoles pour les câliner. « Rien qu’à les voir sourire, cela nous encourage à partir loin avec eux » nous lança Nassim, l’un des initiateurs. Les adultes, en responsables primaires de la « tribu des subsahariens », ont ensuite souhaité la bienvenue à l’équipe, dont à leur tête un réfugié qui maîtrise parfaitement, à notre surprise, l’anglais et l’arabe. « Je l’ai apprise à l’école lorsque j’étais chez moi, au Niger » nous avait-il répondu lorsqu’on avait demandé auprès de lui.
Partagés en deux ateliers, les réfugiés ont choisi chacun le groupe dans lequel il voudrait apprendre. Le premier a été assuré par Athmane avec d’autres jeunes, qui enseignaient l’anglais, assisté par la suite du jeune réfugié anglophone qui traduisait, sans tabou ni obstacle, ce qu’Athmane essayait d’expliquer au groupe.
Quant au deuxième Workshop, il était animé principalement par d’autres jeunes, dont Younes, Micipsa, Nassim et d’autres, où il était question d’enseigner les langues française, arabe et Tamazight.
Émotion indescriptible chez les réfugiés…
Les enfants des réfugiés sautaient de joie sur les bénévoles dès leur arrivée sous la passerelle de la nouvelle gare de Tizi Ouzou, lieu où se réfugiaient les subsahariens.
…Et c’est réciproque chez les jeunes bénévoles
Le temps pluvieux a échoué de décourager ces jeunes bénévoles. Même sous la pluie, ils continuent leur action jusqu’au crépuscule de la journée. Ces jeunes, dont la seule récompense est le plaisir de voir les réfugiés sourire et s’adapter avec la société, sont restés attentifs face à la situation, tout comme le sage comportement des réfugiés qui étaient à l’écoute des leurs formateurs.
Il conviendrait de souligner, par ailleurs, qu'en dehors de la zone d’une couverture sécuritaire, les réfugiés ne pouvaient trouver qu’une lueur de grâce à coté de ce groupe qui a lancé "l’Ecole des réfugiés" dédiée particulièrement à l’accompagnement sociétal des subsahariens se trouvant à Tizi.
« Nous sommes encore plus actifs avec l’aide de la société civile qui nous écoute »
A peine le bilan de la première action diffusé sur la toile (réseaux sociaux Facebook et Twitter), la réaction de la société civile était plus que positive. Une sorte de consensus s’était superbement enquiert de l’action. En effet, c’était le compteur de l’adhésion d’autres jeunes bénévoles qui s’était répandue, à Tizi Ouzou, puis « à Béjaia, à Oran, à Alger, pour aller jusqu’à d’autres régions qui commencent déjà à nous demander s’il y a lieu d’utiliser le même concept dans leur région » nous confie Younes, l’un des initiateurs. Fot heureusement, il y a « une chose magnifique dans tout cela, c’est que la solidarité brille toujours » nous ajouta-t-il, et ce dans un pays qui tend à se perdre dans ses propre repères !
Depuis que la frontière entre l'humanité et son originalité est rompue, le bien n'est jamais opprobre !
Bien que d’autres actions attendent cette école, les jeunes initiateurs ne se limitent pas de regarder devant leur nez, car ce n’est guère un passe-temps, tant que « ça commence à prendre une envergure sérieuse dans la société qui tend à partager le concept initié à Tizi Ouzou » nous commenta un autre initiateur de ladite Ecole. De ce fait, une réorganisation des esprits va avoir lieu incessamment, selon la même source, où il sera question de redistribuer les énergies chaque semaine en les actualisant et les encadrant pour ne pas perdre son contrôle lorsque l'initiative pourra se concrétiser en un véritable projet de société.
Notez que si les secrets de la vie résident derrière des plaisirs pour certains, pour les âmes charitables le plaisir n’est jamais accompli sans qu’il soit partagé. Bravo !
Photos de l'action :
Images : Kabylie News.