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HAFID DERRADJI : Merci pour tout… mon général !

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Le journaliste sportif Hafid Derradji tenant une chronique sur un journal électronique francophone s'est affiché reconnaissant envers le général Toufik mis en retraite par Bouteflika.

Texte intégral :



Le voile est enfin levé sur le scénario que nous attendions depuis longtemps. Un scénario consistant à éliminer tous les hommes soupçonnés de vouloir rejeter le plan français, et visant à se venger de l’institution militaire, du DRS et du général Mohamed Mediene. Ce dernier a observé le silence durant plus de 20 ans, et a respecté les décisions du président, y compris celles ayant touché directement les services de renseignements, les hommes de ce corps et même sa propre personne.

Mais cette discipline ne l’a pas sauvé, comme elle ne sauvera pas d’autres hommes qui tomberont, les uns après les autres, pour mettre ainsi les institutions de la République entre les mains de la nouvelle mafia qui conduira le pays à l’effondrement.

C’est hier qu’a débuté le dernier épisode de ce scénario, concocté au Val-de-Grâce pour détourner l’État et mettre en œuvre le projet de la succession, en se vengeant du peuple, de l’institution militaire et de ses hommes ayant refusé la mise à genoux de l’Algérie. Ces hommes qui se sont dressés devant Saïd Bouteflika et ceux qui le soutiennent au sein de l’État qu’on veut mettre entièrement à la disposition d’un seul homme impotent qui déléguera, par la suite, ses prérogatives à des individus incapables de gérer ne serait-ce qu’une petite commune !

La décision « française » de limoger le général Mohamed Mediene, qui a été signée par le président et mise en application par son frère et ses complices, était prévisible depuis longtemps. Cela en dépit des assurances de beaucoup de partisans qui ne cessent d’affirmer que la restructuration de l’armée et du DRS se fait en accord avec le général Mohamed Mediene. Selon eux, elle vise à édifier un État civil et permettre le retour de l’armée dans les casernes pour se concentrer sur ses missions fondamentales, consistant à protéger la patrie et l’unité de son territoire. En réalité, vous êtes en train d’appliquer un agenda étranger et vous voulez mettre fin à votre complexe vis-à-vis du DRS, dont vous souffrez depuis longtemps.

Après son départ, le général Mohamed Mediene deviendra en un court laps de temps un traître, celui qui est à l’origine de toutes les crises traversées par l’Algérie. Des pseudos hommes n’hésiteront pas à tirer à boulets rouges sur lui. De même pour ceux qui se cachaient derrière lui, qui prétendaient être ses proches ou ceux qui souhaitaient recevoir un appel de lui et le rencontrer. Ces derniers n’oseront pas faire de témoignages objectifs sur l’homme, car ce sont des lâches qui se mettent toujours du côté du plus fort. Même Amar Ghoul n’osera plus parler à nouveau de ses matchs de foot disputés avec Toufik, car il aura peur de Saïd.

Beaucoup, parmi ceux qu’on croyait être des hommes honnêtes qui reconnaissent la supériorité des autres, vont se mettre à plat ventre. De nombreux esclaves vont se prosterner aux pieds du nouveau Dieu de l’Algérie (Rab Dzaïr), qui deviendra ainsi roi sans aucune concurrence. Cela jusqu’à ce que le peuple décide de récupérer sa souveraineté, une fois qu’il sera lassé par la dictature, l’injustice et la corruption et qu’il aura compris que ce qui s’est passé, depuis le retour du président de l’hôpital « Val-de-Grâce », est un plan diabolique devant ouvrir la voie à un néocolonialisme français en Algérie. Un plan qui mettra le peuple à genoux pour s’approprier des richesses du pays, soit une plus grande escroquerie !


L’homme « énigme », comme il est baptisé, n’attend personne pour le défendre et n’a besoin de quiconque, comme toujours. Mais il sera poignardé dans le dos par ses plus proches, car l’expérience en Algérie nous a appris que les loups n’hésiteront pas à manger les hommes qui sont déjà à terre. Le même sort sera réservé prochainement à Ahmed Ouyahia, à Abdelmalek Sellal et à Gaïd Salah qui seront chassés par le frère cadet du président, qui placera à leurs postes ses propres hommes : ceux issus de sa région, les corrompus, les défaillants, les mauvais et les détenteurs de l’argent sale qui ont infiltré les institutions de l’État, pillé les richesses et contribué à la régression de l’Algérie à tous les niveaux, malgré l’abondance des ressources financières, dont nous disposions.

Personne ne doute du fait que le général Mohamed Mediene assume une part de responsabilité dans ce qui s’est passé en Algérie et de la situation actuelle, car il était parmi les soutiens de Bouteflika. Cependant, le peuple découvrira bientôt que le problème de l’Algérie n’est pas le général Toufik, que ce ne sera pas résolu avec son départ et que celui-ci n’était pas « Rab Dzaïr » comme prétendu. Il n’était pas non plus maléfique, ni un collaborateur ou un ogre. Les Algériens découvriront que l’État civil qu’on nous a promis est en réalité qu’une nouvelle dictature absolue, dont les responsables n’hésiteront pas à exterminer le peuple pour rester au pouvoir.

Nous flairons une odeur nauséabonde, dont on ne se débarrassera qu’après votre départ à tous et pas seulement celui du général Toufik. Car la responsabilité de cette tension, de cette régression et de ce sous-développement est à assumer aussi par le président, son frère Saïd et ceux qui sont avec eux, pas seulement par le DRS sur lequel s’est appuyé Bouteflika pour devenir président et le rester pendant plus de 15 ans. De ce fait, il ne pourra pas dire, aujourd’hui, qu’il vient juste de découvrir que le général « Toufik » est à l’origine des problèmes de l’Algérie.

Monsieur le général,

Parce que vous avez accepté de partir pour éviter à l’Algérie des problèmes plus graves, contrairement à beaucoup de lâches, je n’hésiterai pas à vous remercier pour ce geste. Vous avez accepté de quitter après avoir lutté dignement et souffert dans votre combat contre le mal. Je n’hésiterai pas à vous présenter mes remerciements pour tout ce que vous avez fait pour l’Algérie pendant plus de deux décennies et que vous disiez toujours ceci : « Il est le président, il faut respecter ses décisions ». Merci d’avoir respecté la décision du président en acceptant de partir. Merci pour tout ce que vous avez donné pour l’Algérie, général. L’Histoire racontera ce que vous avez consenti pour la patrie. Nous allons mémoriser tout ce qu’ils ont fait contre le pays. Il faut que vous sachiez qu’ils seront démasqués après votre départ. Sachez aussi qu’en Algérie il y a aussi de nombreux « gènes » de Toufik, et que les hommes n’abandonneront pas la République.

derradjih@gmail.com




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