Comment bâtir quelque chose avec les pierres qui entravent le chemin ?
Le grand philosophe allemand Goethe, qui croit profondément à l’homme qui rêve l’impossible, a déjà affirmé qu’il est de l’ordre du possible bâtir quelque chose avec les pierres qui entravent le chemin.
La nouvelle constitution supposée, nous dit-on- être le fruit d’un long travail de maturation débuté en 2011 sous la bienveillance du chef de l’état. Celle-ci n’a pas manqué de faire réagir experts, personnalités, citoyens et bien entendu les partis politiques.
Incroyable mais vrai. Le projet engageant la vie de toute la nation n’aura mérité qu’une conférence de presse du serviteur le plus zélé du régime : M Ouyahia chef de cabinet de la première institution de l’état désertée depuis des lustres par son locataire.
Encore et encore une fois l’infatigable défenseur des droits de l’homme, le vénérable Maitre Ali Yahia, entouré d’un groupe de militants politiques bien connus et ayant fait, pour la plupart d’entre eux, leurs marques sur le terrain ardu des causes progressistes.
Et, par le biais du texte soumis à notre attention, comme citoyennes et citoyens, force est de constater que le diagnostic établi est grave et sans appel. Et même le pronostic semble assez sombre pour ne pas dire plus.
L’environnement politique, social, économique, culturel est perfide. La collectivité nationale est plus que menacée par cette régression morale et politique. Le système militaro-policier semble s’affairer aux replâtrages tout azimut pour -s’éviter une chute- de toute façon inéluctable. La nouvelle constitution va-t-elle sauver le système ? Assurément que non.
Le ou les défis sont alors ceux de la communauté nationale. Ils sont multiples et complexes. On nous invite à - inventer les institutions qui accoucheront d’un avenir fidèle à notre histoire et conforme à nos attentes et prévenir l’aventurisme de ceux qui ont confisqué la nation-.
Le pays est à refaire. Comment ? Quand ? Par qui ? Le sursaut surviendra-t-il un jour ? le foyer de ce primum movens (Première impulsion) sera-t-il ailleurs qu’en Kabylie ? Viendra-t-il de Constantine, de Tamanrasset, de Batna ou d’ailleurs ? Faut-il nécessairement qu’il vienne de Kabylie ?
La communauté Kabyle, n’est qu’une partie de la communauté nationale. Faut-il encore demander à la jeunesse Kabyle de se sacrifier pour la refonte de l’état nationale ? Fera-t-elle ces sacrifices seule ou avec son équivalent des autres régions du pays ? Comment coordonner tout cela dans des délais raisonnables et avec qui ? Et dans quel autre système concevoir ce salut ?
Y a-t-il des réponses plus concrètes aux problèmes de tous ces jeunes de nos villes, hameaux et villages ? Que fera un jeune homme ou une jeune fille de Yatafen ou d’Ait khalfoun de notre lucidité, de notre dévouement à quoi et à qui?
Y a-t-il quelque chose de concret à offrir -ici et maintenant ? La Kabylie commence à ressembler à une réserve indienne dépendante des ressources matérielles et financières externes, que le système distille à doses homéopathiques. L’investissement se fait rare, les projets structurants quasi absents et l’emploi de qualité se raréfie. Le lien avec l’environnement traduit tout le désastre intérieur de notre jeunesse. La pauvreté et la paupérisation de plus en plus visibles malgré les milliards engloutis ailleurs que dans notre région.
Le chemin de vérité est étroit et même trop étroit. Il reste encore possible mais il faut convaincre ceux qui attendront leur tour de passage. La patience à des limites.
L’impatience, la haine de soi, la haine de l’autre, la tentation par des solutions faciles et irréfléchies sont aussi le lot de ce qu’on entend et de ce qu’on voit. La situation est trop grave, et peu de solutions concrètes à l’horizon.
La politique demeure l’art du possible. Pour paraphraser Goethe : il nous reste à souhaiter un gouvernement qui nous apprendra à nous gouverner nous-mêmes. Les choses sont souvent difficiles quand un pays ne maitrise pas la gouvernance de lui-même. Là est toute la différence.
Le grand philosophe allemand Goethe, qui croit profondément à l’homme qui rêve l’impossible, a déjà affirmé qu’il est de l’ordre du possible bâtir quelque chose avec les pierres qui entravent le chemin.
La nouvelle constitution supposée, nous dit-on- être le fruit d’un long travail de maturation débuté en 2011 sous la bienveillance du chef de l’état. Celle-ci n’a pas manqué de faire réagir experts, personnalités, citoyens et bien entendu les partis politiques.
Incroyable mais vrai. Le projet engageant la vie de toute la nation n’aura mérité qu’une conférence de presse du serviteur le plus zélé du régime : M Ouyahia chef de cabinet de la première institution de l’état désertée depuis des lustres par son locataire.
Encore et encore une fois l’infatigable défenseur des droits de l’homme, le vénérable Maitre Ali Yahia, entouré d’un groupe de militants politiques bien connus et ayant fait, pour la plupart d’entre eux, leurs marques sur le terrain ardu des causes progressistes.
Et, par le biais du texte soumis à notre attention, comme citoyennes et citoyens, force est de constater que le diagnostic établi est grave et sans appel. Et même le pronostic semble assez sombre pour ne pas dire plus.
L’environnement politique, social, économique, culturel est perfide. La collectivité nationale est plus que menacée par cette régression morale et politique. Le système militaro-policier semble s’affairer aux replâtrages tout azimut pour -s’éviter une chute- de toute façon inéluctable. La nouvelle constitution va-t-elle sauver le système ? Assurément que non.
Le ou les défis sont alors ceux de la communauté nationale. Ils sont multiples et complexes. On nous invite à - inventer les institutions qui accoucheront d’un avenir fidèle à notre histoire et conforme à nos attentes et prévenir l’aventurisme de ceux qui ont confisqué la nation-.
Le pays est à refaire. Comment ? Quand ? Par qui ? Le sursaut surviendra-t-il un jour ? le foyer de ce primum movens (Première impulsion) sera-t-il ailleurs qu’en Kabylie ? Viendra-t-il de Constantine, de Tamanrasset, de Batna ou d’ailleurs ? Faut-il nécessairement qu’il vienne de Kabylie ?
La communauté Kabyle, n’est qu’une partie de la communauté nationale. Faut-il encore demander à la jeunesse Kabyle de se sacrifier pour la refonte de l’état nationale ? Fera-t-elle ces sacrifices seule ou avec son équivalent des autres régions du pays ? Comment coordonner tout cela dans des délais raisonnables et avec qui ? Et dans quel autre système concevoir ce salut ?
Y a-t-il des réponses plus concrètes aux problèmes de tous ces jeunes de nos villes, hameaux et villages ? Que fera un jeune homme ou une jeune fille de Yatafen ou d’Ait khalfoun de notre lucidité, de notre dévouement à quoi et à qui?
Y a-t-il quelque chose de concret à offrir -ici et maintenant ? La Kabylie commence à ressembler à une réserve indienne dépendante des ressources matérielles et financières externes, que le système distille à doses homéopathiques. L’investissement se fait rare, les projets structurants quasi absents et l’emploi de qualité se raréfie. Le lien avec l’environnement traduit tout le désastre intérieur de notre jeunesse. La pauvreté et la paupérisation de plus en plus visibles malgré les milliards engloutis ailleurs que dans notre région.
Le chemin de vérité est étroit et même trop étroit. Il reste encore possible mais il faut convaincre ceux qui attendront leur tour de passage. La patience à des limites.
L’impatience, la haine de soi, la haine de l’autre, la tentation par des solutions faciles et irréfléchies sont aussi le lot de ce qu’on entend et de ce qu’on voit. La situation est trop grave, et peu de solutions concrètes à l’horizon.
La politique demeure l’art du possible. Pour paraphraser Goethe : il nous reste à souhaiter un gouvernement qui nous apprendra à nous gouverner nous-mêmes. Les choses sont souvent difficiles quand un pays ne maitrise pas la gouvernance de lui-même. Là est toute la différence.