En espace d’un mois la Kabylie vient de perdre deux grandes figures historiques, que sont les co-fondateurs du premier parti d’opposition, le FFS. Les deux ont émis le vœu d’être enterrés chez eux en Kabylie. Ce sont des messages forts significatifs.
Dans les deux cas Bouteflika, élément important du clan d’Oujda, l’usurpateur de l’indépendance qui a combattu farouchement les deux opposants kabyles, a envoyé presque le même message qu’est: « J’ai appris avec consternation le décès du Moudjahid, militant nationaliste, et compagnon d’armes Hocine Ait Ahmed/Abdelhafid Yaha».
A noter la précision compagnon d’armes que l’ex-Abdelkader El Mali a utilisé dans son message en se mettant au même niveau que les deux braves hommes. Le planqué d’Oujda et son protégé Boumediene n’ont, pour rappel, tiré aucune cartouche durant la révolution. Par contre en 1963/1964 beaucoup de cartouches ont été tirées durant la seule guerre qu’ils ont menée. Celle contre la Kabylie, et qui s’est soldée par plus de 400 morts et des milliers d’orphelins et de veuves.
Dans son message, Bouteflika ajoute ceci : « La disparition d’hommes de la trempe du défunt est une grande perte tant ils ont contribué, par leur qualités et hautes valeurs, à changer le cours de l’histoire d’une Nation toute entière qu’ils ont sortie de la nuit coloniale et portée aux plus hauts rangs de la dignité ».
Des mots de condoléances d’un président sans dignité. Ceci ne va pas sans me rappeler un morceau d’un chef-d’œuvre d’Ait Menguellat : « Quant à ceux-là que tu crains, invente-leur une guerre où tu les enverras mourir. Et lorsqu’ils en reviendront, cadavres plombés dans leurs caisses, tu iras porter des fleurs et à chacun égaie sa tombe… ».
Dans le contexte du regretté couple Ait Ahmed/Yaha, Bouteflika et son clan, n’ont pas réussi à les tuer certes. Cependant ils leur ont mené une vie dure, entre guerre, emprisonnement et exil, l’un en suisse et l’autre en France. Maintenant qu’ils sont morts, ils sont devenus une grande perte tant ils ont contribué, par leur qualités et hautes valeurs, à changer le cours de l’histoire.
Le cours de l’histoire a-t-il vraiment changé? A ce que je sache il est malheureusement toujours en vigueur. Le clan d’Oudjda, que le regretté couple Ait Ahmed/Yaha, a tant combattu, par les armes et les idées démocratiques (FFS/FFD), est toujours présent.
Pour revenir aux paroles ci-dessus d’Ait Menguellat, ce ne sont pas des fleurs que Bouteflika et son système iront porter sur la tombe de Lhafid Yaha dans quelques jours, ça sera à coup sûr le drapeau Algérien qu’ils vont déposer sur son cercueil, jusque à sa sortie de l’avion. Et ce avant de se diriger vers son village Takhlijt Ath Aysu dans la circonscription d’Iferhunen. Exactement comme ils ont fait avec Hocine Ait Ahmed, qui pour rappel, n’a exigé aucun drapeau à Lausanne, avant que son vœu se voit trahi par le système qu’il a toujours combattu.
Personnellement dans le cas du décès d’Ait Ahmed j’ai anticipé, via les réseaux sociaux et certains journaux en ligne, en alertant à l’avance sur les basses manœuvres idéologiques derrière le drapeau algérien, que le système utilise à chaque fois que l’un des nôtres (artistes et hommes historiques) vienne décéder. Façon de dire que ces braves kabyles portent bel et bien à cœur cette Algérie qu’ils gouvernent, alors qu’ils ont toujours combattu leurs idées émancipatrices que, si appliquées, auraient épargné tant de malheurs au pays que la France coloniale leur a légué.
De plus, et dans le cas du regretté couple Ait Ahmed/Yaha, le système en question profite de leur parcours révolutionnaire en exhibant, avec le drapeau algérien, un semblant de patriotisme similaire à celui des One Two Three Viva l’Algérie (Ou va l’Algérie disait le chanteur Oulahlou).
C’est dans ce cadre que j’ai toujours appelé les amazighs, kabyles en particulier, de laisser consigne en exposant sur nos cercueils le symbole qui fait l’unanimité et qui contribue le plus à l’éveil identitaire de nos enfants et nos jeunes. Il s’agit du drapeau Amazigh qui uni tous les imazighens du monde. Mais surtout faire en sorte que nos célébrités artistiques, sportives et personnalités historiques soient enterrées avec ce beau drapeau fédéral amazigh. Si tel appel sera entendu et appliqué en masse, il ne fait aucun doute que la fibre identitaire prendra d’avantage d’ampleur, chez nos jeunes, au même titre que le Yennayer ces dernières années.
Le 20 décembre 2014, je me suis déplacé jusqu’au domicile parisien du regretté Dda Abdelhafidh Yaha, pour lui hommage pour l’ensemble de son parcours de combattant et de militant. J’ai pu connaitre sa merveilleuse femme Nna Nwara et une partie de sa famille. Hier et aujourd’hui j’ai appelé Nna Nwara ainsi que sa fille Zakia pour leur présenter mes condoléances. Ensuite je me suis permis de leur exprimer mon souhait de voir le drapeau Amazigh sur le cercueil de Dda Hafidh. J’ai expliqué aux deux dames que c’est une façon de rendre hommage à une partie du combat oh combien riche de Dda Hafid, celle de reprendre le maquis en 1962 pour voir sa langue et son identité, aient une place dans l’Algérie postcoloniale.
Réaliste et comprenant parfaitement qu’une grande partie de la famille de Dda Abdelhafidh (dont sa propre mère et ses deux frères) s’est sacrifiée pour voir le jour de l’indépendance et surtout voir flotter le drapeau, j’ai expliqué que la présence du drapeau algérien est parfaitement justifiée dans ce contexte. Toutefois il faut, absolument de mon point de vue, lui associer le drapeau amazigh, pour rappeler les vrais enjeux de demain aux dizaines/centaines de milliers de jeunes (sur lesquels Dda Lhafid misaient), qui vont déferler dans quelques jours au village Takhlijt Ath Aysu.
J’espère que mon souhait sera réalisé, et plus globalement que tous nos enterrements en Afrique du nord ou dans la diaspora, se feront avec la présence sur nos cercueils du drapeau fédérale amazigh, et au besoin un autre des autres drapeaux: Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Kabyle, Chawi, Rifin, Azawad, Canarien, …. selon les convictions et les orientations politico-identitaires des uns et des autres.
Dans les deux cas Bouteflika, élément important du clan d’Oujda, l’usurpateur de l’indépendance qui a combattu farouchement les deux opposants kabyles, a envoyé presque le même message qu’est: « J’ai appris avec consternation le décès du Moudjahid, militant nationaliste, et compagnon d’armes Hocine Ait Ahmed/Abdelhafid Yaha».
A noter la précision compagnon d’armes que l’ex-Abdelkader El Mali a utilisé dans son message en se mettant au même niveau que les deux braves hommes. Le planqué d’Oujda et son protégé Boumediene n’ont, pour rappel, tiré aucune cartouche durant la révolution. Par contre en 1963/1964 beaucoup de cartouches ont été tirées durant la seule guerre qu’ils ont menée. Celle contre la Kabylie, et qui s’est soldée par plus de 400 morts et des milliers d’orphelins et de veuves.
Dans son message, Bouteflika ajoute ceci : « La disparition d’hommes de la trempe du défunt est une grande perte tant ils ont contribué, par leur qualités et hautes valeurs, à changer le cours de l’histoire d’une Nation toute entière qu’ils ont sortie de la nuit coloniale et portée aux plus hauts rangs de la dignité ».
Des mots de condoléances d’un président sans dignité. Ceci ne va pas sans me rappeler un morceau d’un chef-d’œuvre d’Ait Menguellat : « Quant à ceux-là que tu crains, invente-leur une guerre où tu les enverras mourir. Et lorsqu’ils en reviendront, cadavres plombés dans leurs caisses, tu iras porter des fleurs et à chacun égaie sa tombe… ».
Dans le contexte du regretté couple Ait Ahmed/Yaha, Bouteflika et son clan, n’ont pas réussi à les tuer certes. Cependant ils leur ont mené une vie dure, entre guerre, emprisonnement et exil, l’un en suisse et l’autre en France. Maintenant qu’ils sont morts, ils sont devenus une grande perte tant ils ont contribué, par leur qualités et hautes valeurs, à changer le cours de l’histoire.
Le cours de l’histoire a-t-il vraiment changé? A ce que je sache il est malheureusement toujours en vigueur. Le clan d’Oudjda, que le regretté couple Ait Ahmed/Yaha, a tant combattu, par les armes et les idées démocratiques (FFS/FFD), est toujours présent.
Pour revenir aux paroles ci-dessus d’Ait Menguellat, ce ne sont pas des fleurs que Bouteflika et son système iront porter sur la tombe de Lhafid Yaha dans quelques jours, ça sera à coup sûr le drapeau Algérien qu’ils vont déposer sur son cercueil, jusque à sa sortie de l’avion. Et ce avant de se diriger vers son village Takhlijt Ath Aysu dans la circonscription d’Iferhunen. Exactement comme ils ont fait avec Hocine Ait Ahmed, qui pour rappel, n’a exigé aucun drapeau à Lausanne, avant que son vœu se voit trahi par le système qu’il a toujours combattu.
Personnellement dans le cas du décès d’Ait Ahmed j’ai anticipé, via les réseaux sociaux et certains journaux en ligne, en alertant à l’avance sur les basses manœuvres idéologiques derrière le drapeau algérien, que le système utilise à chaque fois que l’un des nôtres (artistes et hommes historiques) vienne décéder. Façon de dire que ces braves kabyles portent bel et bien à cœur cette Algérie qu’ils gouvernent, alors qu’ils ont toujours combattu leurs idées émancipatrices que, si appliquées, auraient épargné tant de malheurs au pays que la France coloniale leur a légué.
De plus, et dans le cas du regretté couple Ait Ahmed/Yaha, le système en question profite de leur parcours révolutionnaire en exhibant, avec le drapeau algérien, un semblant de patriotisme similaire à celui des One Two Three Viva l’Algérie (Ou va l’Algérie disait le chanteur Oulahlou).
C’est dans ce cadre que j’ai toujours appelé les amazighs, kabyles en particulier, de laisser consigne en exposant sur nos cercueils le symbole qui fait l’unanimité et qui contribue le plus à l’éveil identitaire de nos enfants et nos jeunes. Il s’agit du drapeau Amazigh qui uni tous les imazighens du monde. Mais surtout faire en sorte que nos célébrités artistiques, sportives et personnalités historiques soient enterrées avec ce beau drapeau fédéral amazigh. Si tel appel sera entendu et appliqué en masse, il ne fait aucun doute que la fibre identitaire prendra d’avantage d’ampleur, chez nos jeunes, au même titre que le Yennayer ces dernières années.
Le 20 décembre 2014, je me suis déplacé jusqu’au domicile parisien du regretté Dda Abdelhafidh Yaha, pour lui hommage pour l’ensemble de son parcours de combattant et de militant. J’ai pu connaitre sa merveilleuse femme Nna Nwara et une partie de sa famille. Hier et aujourd’hui j’ai appelé Nna Nwara ainsi que sa fille Zakia pour leur présenter mes condoléances. Ensuite je me suis permis de leur exprimer mon souhait de voir le drapeau Amazigh sur le cercueil de Dda Hafidh. J’ai expliqué aux deux dames que c’est une façon de rendre hommage à une partie du combat oh combien riche de Dda Hafid, celle de reprendre le maquis en 1962 pour voir sa langue et son identité, aient une place dans l’Algérie postcoloniale.
Réaliste et comprenant parfaitement qu’une grande partie de la famille de Dda Abdelhafidh (dont sa propre mère et ses deux frères) s’est sacrifiée pour voir le jour de l’indépendance et surtout voir flotter le drapeau, j’ai expliqué que la présence du drapeau algérien est parfaitement justifiée dans ce contexte. Toutefois il faut, absolument de mon point de vue, lui associer le drapeau amazigh, pour rappeler les vrais enjeux de demain aux dizaines/centaines de milliers de jeunes (sur lesquels Dda Lhafid misaient), qui vont déferler dans quelques jours au village Takhlijt Ath Aysu.
J’espère que mon souhait sera réalisé, et plus globalement que tous nos enterrements en Afrique du nord ou dans la diaspora, se feront avec la présence sur nos cercueils du drapeau fédérale amazigh, et au besoin un autre des autres drapeaux: Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Kabyle, Chawi, Rifin, Azawad, Canarien, …. selon les convictions et les orientations politico-identitaires des uns et des autres.