Noredine Ait Hamouda, ex-député de Tizi Ouzou, élu d'une liste du Rassemblement Pour la Culture et la Démocratie (RCD) et propulsé vice-directeur de l'APN, est en guerre froide avec son ancien parti sur la presse interposée. Dans une nouvelle sortie médiatique, le fils de Amirouche accuse frontalement, l'ex-président du RCD Said Saadi, d'avoir lancé la cabale contre lui, dans une interview accordée au quotidien francophone «Le Soir d'Algérie».
Noredine Ait Hamouda, revient sur l'affaire de son exclusion du parti par une note interne où il justifie ses positions durant la campagne électorale des sénatoriales «Le RCD ne m’accuse de rien officiellement. Le message adressé aux militants est non signé, bien qu’il porte le cachet du bureau régional de Tizi-Ouzou. Cette structure locale est confisquée par un groupement d’intérêts commun (GIC) qui ne travaille pas pour les convictions partagées au RCD, mais exclusivement pour des ambitions personnelles. La course aux législatives de 2017 est déjà lancée et la liste d’ores et déjà établie. Dans cette note, censée être interne, fuitée délibérément, on apprend que je suis accusé de trahison mais «dispensé» de comparution devant la commission régionale de discipline du fait que je ne suis plus militant depuis 2012. [...] Pour revenir à la genèse de l’affaire, je confirme que j’étais contre notre participation à ces sénatoriales pour la simple raison que le RCD avait boycotté les législatives et les sénatoriales de 2012 ; je ne vois pas qu’est-ce qui a changé depuis. Excepté peut-être la composante de ce BR qui a beaucoup pesé dans ce choix. Le conseil national, bien qu’influencé par le BR de Tizi-Ouzou et les membres du GIC qui ont failli agresser ceux qui osaient se prononcer contre la participation, a fini par adopter la décision de participer. Certes ce dernier est une instance souveraine du RCD, mais les décisions et les conclusions du dernier congrès — l’instance suprême — étaient claires : rajeunissement et compétence. Après l’adoption de la décision de participation, je m’y suis conformé en affichant clairement mon attachement aux orientations du congrès qui constitue la ligne du parti. Je me suis impliqué durant les primaires pour un candidat jeune élu, militant, instruit, avec un parcours éloquent, ayant assumé des responsabilités au niveau régional. En un mot : jeune et compétent, conformément aux critères adoptés au dernier congrès. Des interférences et des proximités ont biaisé ces primaires. Après avoir instruit la multiplication des candidatures pour disperser les voix de la majeure partie des élus acquises pour le plus jeune concurrent, le BR, qui devait observer une neutralité vis-à-vis de tous les candidats, affiche ouvertement son soutien pour le parrain du GIC. Ce dernier l’emporte avec un score mitigé de 124 voix contre 88 en faveur du jeune sur 293 votants. Vous comprendrez que normalement un deuxième tour s’imposait pour départager et avoir un candidat jouissant de la majorité. Il n’en fut rien, la candidature est validée avec un communiqué de ce BR annonçant le candidat vainqueur à la majorité !! Suite à cette candidature cooptée, en contradiction avec les orientations du congrès, j’ai décidé de ne plus m’impliquer dans ces élections et de ne pas faire campagne auprès des élus d’autres formations comme je le faisais auparavant. Je n’ai pas voulu cautionner cette candidature, considérant que le profil imposé ne pouvait incarner ni le rajeunissement ni la compétence. Je passe outre les diffamations et toutes les invectives que proférait ce candidat contre ma personne durant sa campagne. Les élus peuvent témoigner qu’il avait mené campagne à me dénigrer et non pas à faire valoir les idéaux du parti pour gagner cette élection. Les résultats, qui ne m’ont guère surpris, ont confirmé le mauvais choix face à un candidat qui jouissait du soutien de l’alliance de l’APW. Au lieu d’assumer sa responsabilité dans cet échec, le GIC du BR a préféré jeter l’anathème et la trahison sur nos élus. Il fallait envelopper tout ça et je suis désigné comme l’instigateur !! On m’accuse d’avoir retourné plus de 100 élus contre la structure !! Ceci constitue une insulte envers ces valeureux militants. Le RCD a eu 358 voix, je considère pour ma part que nos élus ont honoré le parti en votant massivement pour le candidat RCD et nous avons drainé 54 voix supplémentaires arrachées à l’alliance. Mais il y a des apprentis sorciers qui préfèrent accuser les élus RCD et innocenter ceux du FLN et du RND.» déclare le fils de Amirouche.
Le membre fondateur du RCD, accuse Said Saadi, le chef et leader historique du Parti «« J’ai vite compris qu’il était l’instigateur de cette cabale qui allait aboutir à la note rédigée par lui-même et le président, comme se plaisent à le confirmer le GIC (NDLR : un groupement d’intérêts commun) et le BR (NDLR : le Bureau régional) en transmettant le message de mon « exclusion » aux présidents de section et aux militants », affirme-t-il dans un entretien au soir d'Algérie, avant de rajouter « J’ai partagé avec Saïd Sadi une vie de luttes et de sacrifices de plus de 40 ans. Ma loyauté envers cet homme que je considère comme étant le meilleur homme politique de sa génération était sans limites. Mais quand on veut se donner une stature d’homme d’État, on doit sortir des intrigues. Ne pouvant se passer de cela et de ses humeurs dictées par son ego, Saïd Sadi doit être protégé contre lui-même. Son comportement ne doit pas être en contradiction avec ses discours politiques ».
Noredine Ait Hamouda, revient sur l'affaire de son exclusion du parti par une note interne où il justifie ses positions durant la campagne électorale des sénatoriales «Le RCD ne m’accuse de rien officiellement. Le message adressé aux militants est non signé, bien qu’il porte le cachet du bureau régional de Tizi-Ouzou. Cette structure locale est confisquée par un groupement d’intérêts commun (GIC) qui ne travaille pas pour les convictions partagées au RCD, mais exclusivement pour des ambitions personnelles. La course aux législatives de 2017 est déjà lancée et la liste d’ores et déjà établie. Dans cette note, censée être interne, fuitée délibérément, on apprend que je suis accusé de trahison mais «dispensé» de comparution devant la commission régionale de discipline du fait que je ne suis plus militant depuis 2012. [...] Pour revenir à la genèse de l’affaire, je confirme que j’étais contre notre participation à ces sénatoriales pour la simple raison que le RCD avait boycotté les législatives et les sénatoriales de 2012 ; je ne vois pas qu’est-ce qui a changé depuis. Excepté peut-être la composante de ce BR qui a beaucoup pesé dans ce choix. Le conseil national, bien qu’influencé par le BR de Tizi-Ouzou et les membres du GIC qui ont failli agresser ceux qui osaient se prononcer contre la participation, a fini par adopter la décision de participer. Certes ce dernier est une instance souveraine du RCD, mais les décisions et les conclusions du dernier congrès — l’instance suprême — étaient claires : rajeunissement et compétence. Après l’adoption de la décision de participation, je m’y suis conformé en affichant clairement mon attachement aux orientations du congrès qui constitue la ligne du parti. Je me suis impliqué durant les primaires pour un candidat jeune élu, militant, instruit, avec un parcours éloquent, ayant assumé des responsabilités au niveau régional. En un mot : jeune et compétent, conformément aux critères adoptés au dernier congrès. Des interférences et des proximités ont biaisé ces primaires. Après avoir instruit la multiplication des candidatures pour disperser les voix de la majeure partie des élus acquises pour le plus jeune concurrent, le BR, qui devait observer une neutralité vis-à-vis de tous les candidats, affiche ouvertement son soutien pour le parrain du GIC. Ce dernier l’emporte avec un score mitigé de 124 voix contre 88 en faveur du jeune sur 293 votants. Vous comprendrez que normalement un deuxième tour s’imposait pour départager et avoir un candidat jouissant de la majorité. Il n’en fut rien, la candidature est validée avec un communiqué de ce BR annonçant le candidat vainqueur à la majorité !! Suite à cette candidature cooptée, en contradiction avec les orientations du congrès, j’ai décidé de ne plus m’impliquer dans ces élections et de ne pas faire campagne auprès des élus d’autres formations comme je le faisais auparavant. Je n’ai pas voulu cautionner cette candidature, considérant que le profil imposé ne pouvait incarner ni le rajeunissement ni la compétence. Je passe outre les diffamations et toutes les invectives que proférait ce candidat contre ma personne durant sa campagne. Les élus peuvent témoigner qu’il avait mené campagne à me dénigrer et non pas à faire valoir les idéaux du parti pour gagner cette élection. Les résultats, qui ne m’ont guère surpris, ont confirmé le mauvais choix face à un candidat qui jouissait du soutien de l’alliance de l’APW. Au lieu d’assumer sa responsabilité dans cet échec, le GIC du BR a préféré jeter l’anathème et la trahison sur nos élus. Il fallait envelopper tout ça et je suis désigné comme l’instigateur !! On m’accuse d’avoir retourné plus de 100 élus contre la structure !! Ceci constitue une insulte envers ces valeureux militants. Le RCD a eu 358 voix, je considère pour ma part que nos élus ont honoré le parti en votant massivement pour le candidat RCD et nous avons drainé 54 voix supplémentaires arrachées à l’alliance. Mais il y a des apprentis sorciers qui préfèrent accuser les élus RCD et innocenter ceux du FLN et du RND.» déclare le fils de Amirouche.
Le membre fondateur du RCD, accuse Said Saadi, le chef et leader historique du Parti «« J’ai vite compris qu’il était l’instigateur de cette cabale qui allait aboutir à la note rédigée par lui-même et le président, comme se plaisent à le confirmer le GIC (NDLR : un groupement d’intérêts commun) et le BR (NDLR : le Bureau régional) en transmettant le message de mon « exclusion » aux présidents de section et aux militants », affirme-t-il dans un entretien au soir d'Algérie, avant de rajouter « J’ai partagé avec Saïd Sadi une vie de luttes et de sacrifices de plus de 40 ans. Ma loyauté envers cet homme que je considère comme étant le meilleur homme politique de sa génération était sans limites. Mais quand on veut se donner une stature d’homme d’État, on doit sortir des intrigues. Ne pouvant se passer de cela et de ses humeurs dictées par son ego, Saïd Sadi doit être protégé contre lui-même. Son comportement ne doit pas être en contradiction avec ses discours politiques ».