Des violentes émeutes ont éclaté à la commune de Oued El Ma, Daira de Merouana, wilaya de Batna, suite à une marche pacifique qui revendiquait l’annulation de la délocalisation d'une usine des énergies renouvelable, avant que la manifestations ne dégénèrent.
Des citoyens de ladite localité accusent des agents de la gendarmerie d'exactions, de saccage et de vol, des témoignages recueillis et publiés par le quotidien francophone El WATAN.
Les forces antiémeute qui avaient pour mission de nous protéger et de faire revenir le calme se sont transformées en voleurs ! Il ne faut plus faire confiance à ce pouvoir. Ils ont forcé le rideau de mon magasin, cassé la vitrine.
Il ont volé au moins 500 000 DA de marchandise. J’ai une vitrine derrière le comptoir où je rangeais des téléphones haut de gamme : des IPhones, des BlackBerry et des Samsung. Ces voleurs ont aussi vidé ma caisse dans laquelle j’avais laissé la veille 150 000 DA. Je ne pensais pas que de tels dépassements allaient se produire.
J’avais des téléphones de recharge électronique : ils ont pris ceux de Mobilis et Ooredoo qui avaient du crédit et ils ont laissé le téléphone de recharge Djezzy où il n’y a que 200 et quelques dinars. Ce sont des voyous agréés par l’Etat, pas des gendarmes ! Je suis le fournisseur de l’APC en matière de bureautique. La justice doit faire son travail, et nous allons entamer les démarches nécessaires.
Dans un autre article sur le même journal suscité, un citoyen accuse des agents d'avoir agressé sa femme devant son fils de 4 ans.
Il était midi. J’étais dans la maison de mon voisin en face de chez moi. Les gendarmes commençaient à forcer les portes d’entrée de mes voisins.
Ils ont pénétré dans la maison d’Abdelkader Messaoud Douak. Ce dernier était en train de faire ses ablutions quand les gendarmes l’ont surpris et l’ont emmené de force devant son enfant et sa femme. Juste après, ils se sont attaqués à la porte d’entrée de ma maison. Ils ont essayé de l’enfoncer à coups de pied, mais comme la porte est en fer, ils ont ramené un madrier de 3 mètres de longueur. Une vingtaine de gendarmes a envahi ma cour. Par la suite, ils ont forcé la porte en bois.
Une fois à la maison, ils ont agressé ma femme à coups de poing devant mon fils de 4 ans. Ils ont demandé à mon épouse de leur donner l’or et l’argent qu’on avait dans la maison. Ils ont arraché de force la chaîne en or du cou de ma femme. Ils ont saccagé toute la maison, ils ont pris tout mon argent (400 000 DA), l’or (équivalent de 220 000 DA) et même les munitions de mon arme. Depuis, mon fils ne dort plus la nuit, il crie «Djadarmia !, Djadarmia !».